› Recommandée en routine chez tous les nourrissons, la vaccination antipneumococcique est aussi préconisée chez des patients plus âgés en cas de risque accru d’infections invasives à pneumocoque (IIP). Alors que jusqu’à présent, les indications de cette vaccination ciblée variaient en fonction de l’âge, le HCSP vient de revoir sa copie et propose désormais une liste unique et élargie d’enfants de plus de 2 ans et d’adultes à risque éligibles à la vaccination anti-pneumoccocique(1).
›Cette liste distingue les patients immunodéprimés des sujets non immunodéprimés mais porteurs d’une maladie sous-jacente prédisposant à la survenue d’IIP.
Les patients atteints de syndrome néphrotique rentrent désormais dans la catégorie des immunodéprimés aux côtés des aspléniques (ou hypospléniques), des patients atteints de déficits immunitaires héréditaires, des sujets infectés par le VIH, des patients sous chimiothérapie, des transplantés ou futurs transplantés, des patients greffés de cellules souches hématopoïétiques et des patients traités par immunosuppresseur, biothérapie et/ou corticothérapie pour une maladie auto-immune ou inflammatoire chronique.
La liste des patients non immunodéprimés mais porteurs d’une maladie sous-jacente prédisposant à la survenue d’IIP s’étoffe aussi puisqu’elle intègre désormais, au côté des « traditionnels » insuffisants respiratoires et cardiaques, les asthmatiques sévères, les insuffisants rénaux, les sujets atteints de BPCO et/ou d’emphysème, les porteurs d’hépatopathie chronique quelle soit d’origine alcoolique ou non mais aussi les diabétiques mal équilibrés quel que soit leur âge. « Le diabète non équilibré par le simple régime doit être considéré comme un facteur de risque d’IIP pour l’adulte comme pour l’enfant » souligne le HCSP. Les jeunes patients porteurs de cardiopathie congénitale cyanogène et ceux présentant une brèche ostéo-méningé ou étant candidats à des implants cochléaires restent également concernés.
En revanche, les antécédents d’IIP ne font plus partie des indications retenues par le HCSP pour qui « il n’existe pas de preuve qu’une première IIP représente un facteur de risque de récidive ». De même, « en l’absence de nouvelles données probantes d’efficacité dans la population des
personnes âgées de plus de 65 ans, il ne paraît pas légitime de justifier la vaccination pneumococcique sur ce simple critère d’âge » estime le HCSP. D’autres pays comme le Canada et les États-Unis ont pourtant franchi le pas et recommandent désormais le vaccin de façon généralisée chez tous les seniors.
› LE HCSP revisite également les stratégies vaccinales en prônant chez les immunodéprimés une utilisation élargie du vaccin conjugué 13 valents (VPC 13) jusqu’à présent réservé aux enfants de moins de 5 ans. Plus immunogène que le vaccin polysaccharidique 23 valents (VP 23), le VP 13 est préconisé en première intention dans cette population. Il doit être complété par un vaccin polysaccharidique injecté 8 semaines plus tard de façon à élargir la couverture sérotypique du vaccin VPC 13. Dans ces indications, « la vaccination des personnes âgées de 18 à 49 ans par VPC 13 est pour l’instant appliquée hors AMM » précise toutefois le HCSP. Pour la vaccination des patients à risque non immunodéprimés, le VP 23 reste recommandé.
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