Parce que peu de patients sous statines parviennent à atteindre les valeurs cibles de LDL-cholestérol (LDL-C) en fonction de leur niveau de risque cardio-vasculaire, un travail de recherche à été mené pour décrire la typologie des sujets qui sont le plus à risque d’échec et dont les conclusions viennent d’être publiées dans la revue Exercer après avoir été présentées au dernier Congrès de médecine générale de Nice.
› Pour ce faire, 84 médecins généralistes répertoriés dans la base de données de la Société française de médecine générale (SFMG) ont inclus leurs patients sous statines de 2004 à 2007, ce qui représentait 5969 sujets. Les données recueillies étaient l’âge, les antécédents familiaux, d’antécédents d’évènements cardio-vasculaires, le statut tabagique, les valeurs du LDL-C et du HDL-C, la présence d’une hypertension artérielle et d’un diabète. Les patients étaient suivis sur 3 ans et un dosage de LDL-C devait être disponible à l’entrée de l’étude et à la fin. Au final,seuls 1891 patients remplisssaient tous ces critères.
› L’analyse des données a permis de montrer que la présence d’un diabète de type 2, d’un angor, d’un infarctus du myocarde, d’AOMI ou d’antécédents d’accident vasculaire cérébral étaient prédictifs d’échec à atteindre les valeurs cibles de LDL-C (telles que recommandées en 2005 par l’Agence Nationale de sécurité du Médicament (ANSM). Les associations les plus péjoratives étaient « angor et accident vasculaire cérébral» (valeur prédictive positive de 89%) ainsi que « hypertension artérielle, accident vasculaire cérébral et risque lié à l’âge» (VPP à 90%). Seule l’association « hypertension artérielle et risque lié à l’âge » prédisait peu l’échec.
› Ainsi, la description de la typologie des patients à risque d’échec d’atteindre leur valeur cible de LDL-C en fonction de leur risque cardio-vasculaire présente un double intérêt selon les auteurs. Elle sensibilise le soignant au risque spécifique de ses patients et elle oriente aussi la stratégie de soins dans une perspective d’analyse du rapport coût-efficacité. L’échec d’atteinte des valeurs cibles serait, selon les auteurs d’origine multiple. L’inertie thérapeutique est la première hypothèse. Le manque d’adhésion du patient, le nombre des médicaments pris quotidiennement, ou la survenue d’effets indésirables représentent d’autres causes possibles.
› Malgré les limites de cette étude, les conclusions doivent alerter les médecins sur le risque particulièrement élevé d’échec chez les patients hypertendus aux antécédents personnels d’évènements cardio-vasculaires.
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