Le Dr Bouraki avoue avoir « la boule au ventre avant de venir travailler ». Sa dernière agression remonte à trois semaines. Un patient refuse d’attendre son tour en consultation. Il insulte la généraliste et frappe violemment les murs du cabinet. Ces incidents à répétition laissent des traces. « Avec le temps, c’est compliqué… Dès qu’un patient hausse la voix, vous vous dîtes que ça va repartir de nouveau en cacahuètes. Je ne me sens pas capable de gérer ça », explique en sanglotant le médecin.

En 2017, le conseil national de l’Ordre des médecins a enregistré un nombre record de 1 035 incidents, signalés par des confrères. Les généralistes sont de loin les premières victimes de ces violences, qui à 62 % sont verbales. Les agressions physiques (avec interruption de travail) concernent 7 % des cas.