LA NOUVELLE CONVENTION médicale, dont le SML est l’un des signataires, ne semble plus trouver grâce à ses yeux. Elle est désormais qualifiée de « problème urgent à régler » par le président du syndicat, le Dr Christian Jeambrun. À telle enseigne que le SML ne s’associera pas à la tournée d’explication que l’assurance-maladie organise en région pour faire la pédagogie de ce texte censé régir pour cinq ans les relations médecins/caisses. « Je ne comprends pas que l’UNCAM [Union nationale des caisses d’assurance-maladie] insiste pour que nous y participions, insiste le Dr Jeambrun, alors que cette convention n’est pas complète ». Pour lui, il y manque d’abord le secteur optionnel promis. « Nous avons signé cette convention parce qu’elle prévoyait sa mise en œuvre, rappelle le leader du SML. Or aujourd’hui on nous roule dans la farine en voulant réserver l’accès à ce secteur aux seuls praticiens de secteur II. Dans ces conditions, personne ne va y aller », prophétise-t-il.
Le ton n’est guère différent à l’évocation des revalorisations des spécialités cliniques. « On nous a fait des propositions intéressantes, reconnaît Christian Jeambrun, mais elles sont programmées pour s’appliquer entre...mars et juin 2012. Si entre-temps le comité d’alerte se réunit, cela repoussera ces revalorisations à 2013, on ne peut pas continuer comme ça ».
Le paiement à la performance (P4P), également institué par la convention dont il constitue la principale innovation, est aujourd’hui chahuté. Au cours d’une réunion organisée entre les syndicats de médecins libéraux, l’assurance-maladie et les éditeurs de logiciels professionnels, les médecins ont appris que les praticiens qui ne seraient pas « totalement informatisés », c’est-à-dire ceux qui ne télétransmettent pas et ne disposent pas de logiciel professionnel, ne pourraient pas y prétendre, explique le Dr Jeambrun. Ce changement de règles est très mal vécu par le syndicat.
Le SML se veut aussi constructif. À l’heure où le débat sur la liberté d’installation rebondit, le Dr Jeambrun défend le principe d’une régulation « réfléchie ». « Il est temps de l’accepter, prévient-il, faute de quoi d’autres décideront pour nous ». A l’instar des accords conventionnels négociés avec les infirmiers et les kinés, le SML propose, pour les zones « hyperdotées », la mise en place de la règle « une arrivée contre un départ ».
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