C’EST une éclaircie dans le paysage sombre des déficits hospitaliers. En 2011, fait savoir l’ARS d’Ile-de-France, « la santé financière des hôpitaux franciliens a poursuivi une tendance à l’amélioration ». Précisément, le déficit cumulé des hôpitaux (publics et privés non lucratifs) de la région a été contenu à 182 millions d’euros contre 220 millions d’euros lors du précédent exercice, soit une baisse de 17 %.
L’ARS souligne que ce résultat a été obtenu « malgré plusieurs facteurs défavorables ayant marqué l’exercice budgétaire » dont le gel (partiel) des crédits d’aide à la contractualisation (enveloppe MIGAC s’élevant initialement à 65 millions d’euros et au final à 37 millions), la diminution moyenne des tarifs hospitaliers de 0,8 % et enfin les « difficultés croissantes d’accès au crédit qui renchérissent les frais financiers (...) ». De surcroît, ce n’est pas la croissance de l’activité « très limitée » pour la plupart des établissements franciliens qui a permis de doper les résultats. Selon l’ARS, c’est donc bien l’optimisation de la gestion et de l’organisation des hôpitaux qui explique cette amélioration.
S’agissant de l’AP-HP (Assistance publique - Hôpitaux de Paris), le compte principal (95 % des budgets) serait déficitaire de 90 millions d’euros en 2011 contre 115 millions d’euros l’année précédente. Dans un communiqué, l’AP-HP assure que ce chiffre « très encourageant » traduit « les efforts de l’ensemble des professionnels » au sein du premier CHU de France. Et de citer des progrès dans la gestion des achats, des stocks et de la consommation des médicaments qui ont contribué à « la bonne maîtrise des charges ».
Pour les établissements hors AP-HP, le déficit est stable à 63 millions d’euros. Quant aux établissements privés non lucratifs (ESPIC), leur déficit total a été ramené en deux ans de 81 millions d’euros en 2009 à moins de 30 millions d’euros en 2011.
L’hospitalisation à domicile poursuit sa croissance, la Fnehad mise sur la jeune génération médicale
Au congrès SantExpo 2025, la FHF dévoile son plan pluriannuel, Catherine Vautrin laisse le secteur sur sa faim
Arnaud Robinet (FHF) : « L’hôpital public doit devenir un hôpital 3.0 »
L’IA, déjà une réalité mais pas sans de bonnes pratiques