"Omerta institutionnalisée"

Dans une lettre, cosignée avec les deux syndicats d’internes, l’Isni et l’Isnar-IMG, et l’association des étudiants en médecine de France (Anemf), la Lipseim insiste sur la gravité de la situation : « la maltraitance faite aux étudiants et jeunes médecins, problème connu depuis bien longtemps, continue à sévir, elle s’amplifie même ». « Non-respect du temps de travail, harcèlement, menaces, insultes… », la lettre énumère les violences subies par ces jeunes professionnels de santé, dénonçant « une omerta institutionnalisée, un management par la peur et une impunité systématique ». « Depuis le début de l’année 2021, cinq décès d’internes en médecine, soit un tous les 18 jours, sont venus endeuiller la profession et la France », rappelle le courrier.

Malgré les engagements pris par les deux ministres de tutelle, les choses n’avancent que trop lentement pour la Lipseim et les associations étudiantes, qui demandent donc dans cette lettre à Emmanuel Macron, « d’intervenir instamment » auprès d’Olivier Véran et Frédérique Vidal « pour déployer un Plan national pour la santé des étudiants en médecine ». « Il convient aujourd’hui, sous votre impulsion, d’avancer ensemble à un rythme à la hauteur des enjeux. » L’association et les représentants étudiants réclament d'être rapidement reçus par le chef de l’État pour la mise en œuvre de ce plan national.