Le bon CV pour réussir

Les caractéristiques dominantes des étudiants en Paces sont encore accentuées chez ceux qui passent le cap de la 1^re année. La filière scientifique est déjà largement sur-représentée en Paces, cette domination étant d’autant plus écrasante chez ceux qui réussissent le concours.

Sur La promotion 2014-2015 de l’université d’Auvergne, chez les primo-entrants, 100 % de ceux venant du bac général admis étaient des S, seuls un bac STL et un étudiant venant de l’étranger venant s’ajouter à la liste. Frédéric Dardel, doyen de Paris 5, confiait en mars dernier que depuis cinq ans aucun des étudiants venant d’autres bacs que le scientifique n’avait réussi le concours. Si l’on considère la mention au bac ou l’âge comme des critères indicatifs du « bon élève », ils semblent aussi être des gages de réussite au concours.

Clivage social

En juillet 2014 à Paris-Diderot les mentions « TB » avaient un taux de réussite de 60 % contre 34 % pour les « bien » et 18 % pour les « assez bien ». À Clermont-Ferrand, les mentions TB avaient 48 % de chance de réussir leur concours chez les primo-entrants, 59 % sur l’ensemble des effectifs. « Il est vrai que statistiquement les mentions TB ont plus de chance de réussir le concours, explique Julien Li. Mais ce n’est pas ce que vous avez appris au lycée qui va déterminer votre réussite en Paces. Cela ne correspond qu’à 1 % de tout ce qu’on voit. C’est davantage le fait d’avoir appris à travailler qui fait cette différence; »

À noter aussi qu’un enfant de cadres a également 2,5 fois plus de chances de réussir sa 1^re année qu’un enfant d’ouvrier, selon la Drees. Le clivage social se retrouve donc encore un peu plus accentué à partir de la 2^e année.