En décembre 2017, un car scolaire percutait un TER, à MiIlas, faisant 6 victimes. Aujourd'hui, une avocate de familles endeuillées, maître Jehanne Collard, annonce avoir demandé la mise en examen du médecin traitant de la conductrice du car pour administration abusive d’un somnifère. Selon elle, ce généraliste porte une « responsabilité pénale » pour une prescription de deux ans d’un somnifère, le Zopiclone de Sanofi.
Le Zopiclone a « déjà été évoqué dans le dossier d'instruction », a indiqué à l'AFP le procureur de la République de Marseille Xavier Tarabeux, qui rappelle que cette molécule « est déconseillée moins de 12 heures avant une activité nécessitant de la vigilance ».
Pictogramme de niveau 3
La notice de ce médicament précise une durée d’administration limitée à deux mois et avertit de son impact sur les réflexes de conduite. Une prise prolongée de Zopiclone, dont la notice indique un pictogramme de niveau 3, peut provoquer des absences.
Sans préjuger des suites qui seront données à cette demande, cette affaire remet sur le devant de la scène la nécessité pour les médecins de respecter les bonnes règles d’usage des médicaments. Une prescription doit s’accompagner d’une information exhaustive du patient, d’un respect du bon usage et d'un certain nombre de vérifications préalables. Pour certaines classes de médicament, une vérification de la profession du patient peut se révéler utile, voire indispensable.
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