Une formation d'un an sera mise en place à partir du 1er septembre pour les assistants de régulation médicale, a annoncé vendredi sur France Info Agnès Buzyn, un an après le décès de Naomi Musenga, une jeune femme moquée par le Samu.
Dans un rapport l'Inspection générale des affaires sociales (Igas) avait pointé un retard de « près de 2 h 20 » dans la prise en charge de la jeune femme, morte à la suite d'une « intoxication au paracétamol ».
Un diplôme dès septembre 2019
Alors que les parents de Naomi Musenga appellent dans Le Parisien de vendredi à une réorganisation des secours par une loi portant son nom, la ministre de la Santé a assuré avoir « mis en œuvre la totalité des actions (...) programmées » depuis ce drame.
Le diplôme sera délivré à l'issue d'une « formation d'un an avec plus de 1 400 heures de cours à la fois théoriques et pratiques », a indiqué Agnès Buzyn. La ministre a également « demandé à tous les Samus de France d'harmoniser leurs procédures pour le traitement des appels ».
Numéro unique, toujours pas de décision
Par ailleurs, Agnès Buzyn a confirmé « travailler » sur « un numéro d'appel simplifié » mais n'a pas encore tranché la question d'un « numéro unique » d'urgence.
« L'affaire de Naomi Musenga montre aussi que lorsqu'il y a un passage d'appel entre un premier écoutant et un deuxième écoutant il peut y avoir une modification de l'information, a relevé la ministre de la Santé. Je crois que le régulateur des pompiers avait transmis l'appel au régulateur du Samu en disant "Mme Musenga a la grippe" : ça avait pu tordre la perception de la gravité de la situation. »
Pour Agnès Buzyn, il est donc « impératif », si le choix d'un numéro unique est fait, « qu'il n'y ait aucun risque de perte ou de distorsion d'information dans les passages d'appel entre la police, les pompiers, le Samu, et tout cela nécessite énormément de travail d'harmonisation ».
(Avec AFP)
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