Avec sa commission "1 000 premiers jours", Macron mise sur la petite enfance

Par
Publié le 19/09/2019
commission 1000 jours

commission 1000 jours
Crédit photo : DR

Ils sont 18, neuropsychiatres, psychologues, pédopsychiatres, mais aussi généraliste, etc., qui dans les mois qui viennent se pencheront avec attention sur le berceau de la toute petite enfance.

Lancée officiellement ce jeudi par Emmanuel Macron, cette « commission des 1 000 premiers jours », présidée par le neuropsychiatre Boris Cyrulnik aura pour mission de réfléchir à l'amélioration de l'accompagnement de la grossesse et deux premières années de vie.

Suite à la multiplication des travaux ayant souligné l’importance de cette période dans le développement physique, psychiques et cognitifs de l’individu, le gouvernement souhaite mettre l’accent sur la prévention précoce et mise sur l’accompagnement à la parentalité.

On ne naît pas parent 

« On ne naît pas parent », a souligné le chef de l’État qui souhaite « répondre aux problèmes concrets et à l'appel des parents ».

D'ici fin janvier, la commission devra poser les bases des politiques publiques à mettre en œuvre avec quatre priorités : la santé publique pour arriver à un "consensus" sur les conseils en les rendant accessibles à tous, l'élaboration d'un nouveau "parcours parents", actuellement plutôt axé sur la période prénatale, les congés accordés aux parents, et l'étude du fonctionnement des modes de garde, un chantier à plus long terme.

« Je ne sais pas si ce sera une réinvention complète, une chirurgie lourde, ou de l'acupuncture, mais je suis prêt à tout pourvu que ça marche, a déclaré le chef de l’État. Je suis même prêt à tester l’homéopathie », s’est-il amusé pour signifier son engagement sur le sujet.

« L'enjeu, c'est l'épanouissement individuel dans une société plus égalitaire», a expliqué Boris Cyrulnik. Selon le neuropsychiatre, un enfant sur trois est aujourd'hui "mal parti". Le plus souvent c'est dû à l'isolation de la mère, du bébé, à la violence conjugale dont on sous-estime l'impact biologique, ou la précarité sociale».

« Les parents malheureux sont mal répondants. Tout ceci est résiliable et les décisions gouvernementales seront importantes»,  a expliqué Boris Cyrulnik, prônant notamment un meilleur congé parental.

 

Bénédicte Gatin

Source : lequotidiendumedecin.fr