C’est la rentrée… Les feuilles tombent… Le Point a sorti fin août son sempiternel classement des hôpitaux. Où l’on confirme que, comme à l’accoutumée, les CHU de Bordeaux et Toulouse, et, côté privé, le CHP de Saint-Grégoire près de Rennes caracolent en tête des établissements les plus performants. Il faut croire qu’en 20 ans d’existence, ce marronnier est toujours aussi prisé d’un public anxieux, car il se perfectionne chaque année, plusieurs nouvelles thématiques ayant été intégrées encore en 2017. On ne doute pas du sérieux de ce classement que ses auteurs affinent d’ailleurs au fil du temps, mais on peut lui faire grief de sanctionner des usines à soins, plutôt que des projets médicaux et humains. C’est ainsi. Le PMSI, ce n’est pas très sexy. Et de ce point de vue, les généralistes peuvent donc être rassurés : ce n’est pas demain que leur profession fera l’objet d’un palmarès…
Plus modestement, Le Généraliste a voulu les sonder en cette période de reprise des activités. En un mot comme en cent, le diagnostic est vite posé. Ce n’est pas l’enthousiasme qui domine. Pourtant, la morosité souvent constatée chez nos lecteurs ne s’apparente en rien à une dépression saisonnière : c’est l’avenir qui les tracasse globalement. À l’heure de la réouverture des cabinets, on s’inquiète notamment de la relève, on redoute la surcharge de travail et on se soucie de l’inflation de la paperasse. Et de ce point de vue, la routine des certifs, que de nouvelles règles viennent complexifier cette année n’arrange rien à l’affaire…
Les préoccupations des « Docteurs » sont peut-être –qui sait ?- à la mesure de leurs espérances. Car cette rentrée 2017 n’est pas une rentrée comme les autres. Tout le quinquennat dépend sans doute des annonces de ces prochaines semaines, dont la ministre de la Santé a donné un aperçu il y a peu en présentant une stratégie nationale de santé qui augure de changements au plan tarifaire et organisationnel. Sur le développement attendu de la prévention, sur l’essor de la télémédecine, sur l’accès aux soins et les parcours de santé, on en saura plus fin septembre à la faveur de la présentation du PLFSS 2018, mi-octobre lors de l’annonce du plan déserts médicaux ou courant novembre à l’occasion d’un conseil interministériel sur la santé. Mais d’ici là, la santé retient son souffle… Et les généralistes, qui ont déjà donné, y trouvent encore motif à s’inquiéter. À tort ? Réponses sans doute dans les prochaines semaines.
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