Ils sont une centaine de médecins à contester le rôle de l’Ordre et à le faire savoir. Signataires du manifeste du Mouvement médical d’Insoumission Ordinale Partielle (MIOP), ils refusent de s’acquitter de la cotisation ordinale annuelle, préférant « ne verser qu’une partie » de celle-ci « à ce Syndicat Médical Obligatoire que constitue ‘leur Ordre’ ». À l’origine de ce mouvement lancé le 15 février dernier, Bernard Coadou s’oppose de longue date à l’institution ordinale. En 2012 et 2013, le généraliste bordelais avait déjà refusé de verser ses cotisations obligatoires en guise de protestation contre l’Ordre. Trois ans plus tard et après avoir vu, fin janvier, les poursuites menées contre lui abandonnées par l’institution, il lui reste fermement opposé.
Position contre le tiers payant, décision disciplinaire à l’encontre du Dr Bonnemaison, poursuites contre « des médecins, notamment retraités sans activité médicale rémunérée, pour non-paiement de cotisation »… Par rapport à leurs confrères contestataires des années 70, les raisons brandies par le MIOP ont un peu évolué. « Nous nous élevons contre les nombreuses interventions et prises de positions ordinales en 2015 », indique le manifeste soutenu par diverses organisations dont le Syndicat de la Médecine Générale. Se voulant « être un révélateur des pratiques ordinales nocives et multiples », le MIOP exige « un débat pour faire le bilan de cette institution (…) et proposer des alternatives aux pouvoirs actuels de l’Ordre ».
En attendant, pour les praticiens qui n’auraient pas encore adressé leur cotisation à l’Ordre et se reconnaîtraient dans ce manifeste, le MIOP leur suggère d’en réserver une part « pour participer au soutien financier de Nicolas Bonnemaison » ou « à d’autres causes que chacun-e préfère soutenir ».
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