Si l’idée est lancée, la mise en place, elle, n’est est qu’à ses balbutiements comme l’a expliqué Agnès Buzyn : « avec la ministre de l’enseignement supérieur nous préparons une mission pour poser les modalités de mises en œuvre de cette recertification des compétences ». La ministre de la Santé aborde d'ailleurs le dossier avec la plus grande prudence. « C’est un sujet éminemment complexe, même l’Ordre qui l’a promu lors de la grande conférence de santé n’avait pas d’idée de la façon de la mener de façon opérationnelle. Prenons le temps, arrêtons de nous fixer des deadlines qu’on ne tient pas ».

Sans connaître les détails de la périodicité ou même de la forme de cette recertification, Agnès Buzyn a en revanche une idée assez claire de l'économie du projet et de ce qu’il faut éviter. « Ma philosophie c’est d’abord : un, il est nécessaire de montrer qu’on s’informe et qu’on se forme tout au long de la vie, deux, il ne faut pas construire une usine à gaz parce que nous avons besoin de rendre aux médecins du temps médical et trois, qu’elle évalue bien ce qu’elle doit évaluer » explique-t-elle.

Patrick Bouet, quant à lui, veut rassurer sur le possible aspect couperet de cette recertification et préfère présenter la mesure comme un outil de dynamisation de carrière. « Un professionnel qui maintient sa compétence et qu’il l’améliore, doit pouvoir en avoir un bénéfice dans sa carrière » avance-t-il.