Un danger pour le patient selon les syndicats

Cette annonce n’a pas fait que des heureux du côté des syndicats de médecins. Si le Dr Luc Duquesnel, président des Généralistes-CSMF, reconnaît « l'utilité » de lever la condition de consultation en présentiel dans les 12 mois, il s’inquiète malgré tout qu'avec cet assouplissement, « tout le système soit dérégulé ». « Il sera nécessaire de veiller à ce que les patients ne consultent pas un médecin situé à 800 km de chez eux », prévient le généraliste de Mayenne.

Même réserve du côté de MG France qui, dans un communiqué, souligne que « la téléconsultation effectuée par un praticien qui ne connaît pas le patient est dangereuse si le patient n'est pas en état de décrire correctement son histoire, ses antécédents, son traitement en cours, et parfois même les signes cliniques qui l'amènent à consulter ».

Invité de la matinale de CNews ce matin, le Dr Jean-Paul Hamon, président de la FMF, s’insurge, lui, de ce passage en force « alors que le 11 mars, nous devions signer un avenant pour encadrer la télémédecine ». En effet, les partenaires conventionnels doivent se retrouver ce mercredi en Commission paritaire nationale (CPN) pour travailler notamment sur l'évolution de l’avenant 6 encadrant la téléconsultation et la télé-expertise remboursée.