Dr Serge Smadja (SOS médecins) : « Sans facilités de circulation, les visites vont être difficiles à assurer pendant les JO »

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Publié le 19/07/2024
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Deux centres de consultations de l’association SOS médecins Grand Paris ont été choisis pour prendre en charge des soins non programmés pendant les Jeux olympiques. Son président, le Dr Serge Smadja, se tient prêt pour cette mission.

LE QUOTIDIEN : Les Jeux olympiques démarrent dans sept jours. Comment l’association SOS médecins Grand Paris a été associée à la préparation de cet événement ?

Dr SERGE SMADJA : L’ARS Île-de-France a fait un appel à candidatures pour connaître les centres volontaires afin d’assurer la prise en charge des soins non programmés pendant les Jeux olympiques. Nous y avons répondu. Deux centres de consultations de SOS médecins ont été retenus. En tout, six points fixes ont été choisis par l’ARS pour assurer un maillage équilibré dans Paris. Nos deux sites se trouvent l’un au 85, boulevard de Port-Royal (13e arr.) et l’autre au 128, boulevard Macdonald (19e arr.), proches des sites olympiques.

Avez-vous modifié votre organisation pour assurer cette mission ?

Pas vraiment. SOS médecins Grand Paris dispose de cinq centres médicaux fixes qui proposent des consultations et des visites de 8 heures à minuit, sept jours sur sept. Deux d’entre eux ont été fléchés par l’ARS comme des centres de référence pour la prise en charge des soins non programmés pendant la période des Jeux. Nous nous sommes engagés à assurer l’intégralité du tableau de gardes à la fois du côté du personnel du standard pour la régulation et à la fois du côté des médecins pour recevoir les patients. Cela nous a demandé des ajustements organisationnels car je pense qu’il va y avoir une petite suractivité mais sans aller jusqu’à quadrupler les effectifs. Des médecins en astreinte sont ainsi prévus pour pouvoir prendre en charge des patients supplémentaires et traiter les problèmes infectieux, des traumatismes peu graves. Mais nous devons rester vigilants en cas d’événement sanitaire exceptionnel comme une épidémie, un attentat.

Êtes-vous inquiet pour votre activité principale de visites à domicile pendant les JO ?

Oui. Depuis le début, nous étions anxieux pour cette activité. Jusqu’à présent, l’ARS Île-de-France et la préfecture de Paris nous ont toujours assuré que nos véhicules bien identifiés pourront circuler dans les périmètres de sécurité sans que les médecins aient à fournir de laissez-passer numérique. Mais en cas de contrôle, ils devront présenter leur carte professionnelle pour prouver leur qualité de médecin. Pour les confrères qui se rendent à pied en visite à domicile chez leurs patients, le QR code sera nécessaire. Il reste encore un point à éclaircir avec ces institutions en ce qui concerne les voies de circulation réservées. Nous espérons lever rapidement le flou. Car sans facilités de circulation pendant les JO, les visites à domicile vont être très difficiles à assurer.

Les médecins volontaires de SOS vont-ils percevoir une rémunération supplémentaire ?

Non. Les médecins ne reçoivent pas de prime ou de rémunération à l’acte supplémentaire. Chaque centre reçoit une subvention forfaitaire de 10 000 à 20 000 euros pour lui permettre de s’organiser, de prévoir du personnel supplémentaire, de participer aux opérations de communication auprès de la population. Mais c’est tout.


Source : lequotidiendumedecin.fr