Communauté de communes Rhône Lez Provence (Paca), du Haut Allier (Occitanie), de la Marche Berrichonne (Centre-Val de Loire), des Savanes (Guyane), des sept Vallées (Hauts-de-France), etc. Cette fois, la liste détaillée et précise des 151 premières intercommunalités ou « zones rouges », particulièrement fragiles sur le plan de l’accès aux soins, a été dévoilée par le ministère de la Santé, permettant à chacun de se faire une idée sur la situation de son secteur géographique (voir la liste au bas de l’article).
La semaine dernière, seule une carte de France (et territoires ultramarins) recensant à gros traits ces fameuses zones rouges avait été présentée (ci-dessous) ; on connaît donc cette fois explicitement, région par région, les communautés de communes les plus vulnérables qui pourront recevoir, à partir de septembre, le renfort ponctuel de généralistes volontaires pour lutter contre les déserts médicaux.

Comme annoncé, il s’agit principalement de territoires situés dans le centre et le sud-ouest de la France hors littoral. Le Centre-Val de Loire, l’Occitanie, la Nouvelle-Aquitaine ou encore la Bourgogne-Franche Comté abritent plusieurs zones concernées – ces zones rouges couvrant en totalité 2,5 millions de Français.
Rappelons que, dans cette phase pilote de la solidarité territoriale, les généralistes qui viendront prêter main-forte à leurs confrères, sous forme de consultations avancées (jusqu’à deux jours par mois), seront mobilisés sur la base du seul volontariat.
Mais des mesures législatives sans doute plus contraignantes, inscrites dans la proposition de loi Mouiller sur l’accès aux soins, viendront compléter le dispositif dans les prochains mois. Dans ce texte, le gouvernement a introduit des pénalités pouvant aller jusqu’à 1 000 euros par jour en cas de refus d’un médecin désigné qui refuse de jouer le jeu de la solidarité territoriale. Les communes classées rouges sont désormais connues mais le dispositif devra faire ses preuves sur le terrain, y compris sur le plan matériel, financier et logistique.
Pour l’heure, « aucune réunion n’est prévue au ministère sur ce sujet », déplore le Dr Jean-Christophe Nogrette, secrétaire général adjoint de MG France. « Nous attendons toujours les précisions sur les modalités pratiques de cette participation, notamment sur la rémunération ! Je doute fortement que les médecins volontaires puissent prendre des honoraires différents de ceux qui sont sur place ».
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