L'indemnisation d'un malade par un tribunal italien relance le débat sur le lien tumeur-portable

Publié le 22/04/2017
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Crédit photo : Voisin/Phanie

Le travail de cet homme de 57 ans qui travaillait dans une grande entreprise l'amenait à utiliser son portable entre trois et quatre heures par jour pendant 15 ans. Un tribunal italien a reconnu le lien entre l'apparition d'un neurinome et l'usage excessif du téléphone portable chez cette personne qui devra recevoir une rente à vie pour le préjudice subi. Le jugement prononcé par le tribunal d'Ivrea (Nord) le 11 avril a admis un lien entre l'apparition de cette tumeur et un usage inapproprié du téléphone portable. Le jugement est toutefois susceptible d'appel.

Cet Italien avait commencé à ressentir les symptômes de sa maladie en 2010 avant que ne soit diagnostiqué un neurinome auriculaire. "Par chance, il ne s'agit que d'une tumeur bénigne, mais néanmoins invalidante. J'ai dû subir l'ablation du nerf acoustique et je suis sourd du côté droit", a-t-il indiqué.

L'expert nommé par le juge a évalué son préjudice corporel à 23% et condamné l’Institut national d’assurance contre les accidents du travail (INAIL) a lui verser une indemnité à vie de 500 euros par mois.

Les études menées à ce jour dans le monde n'ont pas permis aux scientifiques de parvenir à une conclusion définitive sur les liens éventuels entre cancer et usage du téléphone portable. Réunis à Lyon en 2011 à l'initiative de l'OMS, une trentaine d'experts internationaux avaient estimé que l'usage du portable pouvait être cancérogène pour l'homme et réclamé que de nouvelles études soient menées sur l'utilisation intensive et sur le long terme des téléphones portables. En attendant, ils avaient plaidé pour l'utilisation de "kits mains libres". Quelques années plus tard, une expertise collective de l'ANSES parvenait à des conclusions similaires.

(avec AFP)


Source : lequotidiendumedecin.fr