Depuis près d’une semaine, nos chers médias nous informent d’une catastrophe sanitaire qui sévit dans notre pays : la grippe. Notre ministre consciente des enjeux importants de santé publique secondaire à cette épidémie exceptionnelle, a décidé (suite à des infos collectées au sein des services d’urgences) d’appliquer le plan ORSAN. Désormais, les hôpitaux devront durant cette période prendre en charge en priorité les patients grippés ; les opérations non urgentes étant différées. En parallèle, certains journaux télévisés nous montrent comment des professionnels de santé d’une maison de retraite agissent pour savoir si les résidents présentent ce virus : grâce à des tests salivaires.
Mais à côté de cela, que fait le médecin généraliste lambda dans son cabinet ? Il pense avant tout à traiter un syndrome grippal (car il n’a que le TDR en sa possession) avec des traitements symptomatiques le plus souvent. Dans 95 % des cas, il n’hospitalise pas ce type de patients. Cependant, il note que la population française est de plus en plus âgée, et qu’en période hivernale, elle est plus exposée à des risques infectieux. Ces éléments permettent d’expliquer en partie le rush vers les urgences dans ces périodes, et pas seulement en 2015. La grippe n’est pas le seul facteur de cet excès d’hospitalisation, n’en déplaise à notre confrère Pelloux ! Alors pourquoi nos instances supérieures ne prennent pas le temps de venir à notre rencontre pour avoir une expertise de terrain ? Le médecin généraliste est-il porteur d’une autre maladie : la peste ?
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