La première médaillée française aux Jeux Paralympiques qui se déroulent du 24 août au 5 septembre 2021, à Tokyo, est une médecin généraliste. Le Dr Marie Patouillet a remporté ce mercredi matin la médaille de bronze en poursuite individuelle. Elle a battu la Néo-Zélandaise Nicole Murray dans la petite finale de la catégorie C5 3000m.
Un véritable exploit alors que la jeune femme de 33 ans, atteinte d’une agénésie partielle (avec 3 orteils au lieu de 5 à son pied gauche), a découvert le cyclisme en 2017 seulement, à l’occasion d’une épreuve cyclosportive, L’étape du tour. Depuis 2018, elle a été plusieurs fois médaillée aux championnats du monde de paracyclisme sur piste. Elle a également terminé troisième d’une épreuve du championnat de France de cyclisme sur piste en 2019, face à des sportifs valides.
Remplaçante dans les Yvelines, vacations dans un centre Covid-19
« Je suis ravie, j'espère que plein d'autres athlètes français vont suivre derrière. Je crois que je ne réalise pas trop. Premiers Jeux, première épreuve, première médaille… Peut-être que sur le podium je réaliserais un peu plus quand je l'aurai dans les mains. Je suis hypersatisfaite de mes deux efforts aujourd'hui, un record perso et une deuxième poursuite pas ridicule du tout, juste une seconde derrière mon record. Avec la pression, les émotions qu'il y a, c'est juste génial », a confié Marie Patouillet, à l’issue de la compétition.
Au quotidien, la jeune généraliste fait des remplacements dans les Yvelines. Elle a également effectué des vacations une à deux fois par semaine dans le centre Covid-19 de Créteil (Val-de-Marne) après le premier confinement de 2020. En mars 2021, elle a toutefois mis entre parenthèses son métier pour se consacrer entièrement à sa préparation sportive. Avec le succès que l’on connaît.
Jusqu’à quatre fois plus d’antibiotiques prescrits quand le patient est demandeur
Face au casse-tête des déplacements, les médecins franciliens s’adaptent
« Des endroits où on n’intervient plus » : l’alerte de SOS Médecins à la veille de la mobilisation contre les violences
Renoncement aux soins : une femme sur deux sacrifie son suivi gynécologique