LA FÉDÉRATION hospitalière de France (FHF, qui représente les hôpitaux publics), a adressé aux deux finalistes une série de dix propositions prioritaires pour « rénover et décloisonner » l’hôpital public.
Depuis une école d’infirmières du CHU de Lyon, Frédéric Valletoux, président de la FHF, a regretté que
« les sujets de santé aient été quasiment absents de la campagne et des projets ».
La Fédération rappelle aux deux challengers que l’accès aux soins et la prévention restent ses priorités.
Elle est favorable au développement des maisons médicales et affirme que l’hôpital public doit sortir de son
« bunker » en « renforçant les coopérations, les réseaux et les filières avec la médecine de ville et le médico-social, déjà enclenchés grâce à la loi HPST ». Pour clarifier les enjeux, ajoute Gérard Vincent, délégué général, la FHF souhaite que soient « enfin encadrés » les dépassements d’honoraires (du secteur libéral à l’hôpital et des médecins libéraux).
En matière de prévention, la FHF rêve d’une « déclinaison régionale » des priorités nationales, assumée par les Agences régionales de santé (ARS). « Des agences dont il serait temps de procéder à l’évaluation, deux ans après leur création » insiste le délégué général.
Un institut du patient.
La FHF propose également, pour renforcer les droits des patients, de créer au sein de l’École des Hautes études de la santé publique (Rennes), un Institut du patient. Elle espère que le prochain président saura favoriser les conditions d’une « rénovation du dialogue social à l’hôpital ».
Concernant la convergence tarifaire, le vœu de la FHF est clair : il faut interrompre le processus. « Que constate-t-on aujourd’hui, insiste Gérard Vincent, concernant par exemple la convergence des tarifs pour les interventions dans la zone buccale ? Que dans le privé l’essentiel des actes de cette catégorie concernent des extractions dentaires, là où, dans le public, il s’agit de cancers ! Peut-on parler de métiers et de gestes identiques ? »
La FHF demande enfin « une réforme de la perte d’autonomie » et une nouvelle définition des missions de l’Agence nationale d’appui à la performance (ANAP).
Jusqu’à quatre fois plus d’antibiotiques prescrits quand le patient est demandeur
Face au casse-tête des déplacements, les médecins franciliens s’adaptent
« Des endroits où on n’intervient plus » : l’alerte de SOS Médecins à la veille de la mobilisation contre les violences
Renoncement aux soins : une femme sur deux sacrifie son suivi gynécologique