À l'heure où les municipalités cherchent des remèdes contre la désertification médicale, cette initiative positive mérite d'être signalée. Confrontée au départ soudain d'un de ses trois généralistes, la commune morbihannaise de Malestroit (2 500 habitants) a pris le taureau par les cornes.
Ne parvenant pas à trouver en urgence un jeune médecin, la municipalité a demandé à cinq médecins généralistes retraités du secteur s'ils seraient prêts à reprendre du service… Et ils ont accepté, comme l'a révélé « Ouest-France ». « Un généraliste, qui avait une file active de 1 000 patients, a été obligé de s'arrêter brutalement, explique le Dr Jean-Paul Lembélembé, gériatre et premier adjoint au maire de Malestroit. J'ai rencontré des anciens médecins de la commune qui ont accepté de rempiler chacun une journée par semaine. Ils sont pour l'instant 5 mais nous espérons qu'ils seront au final 6 ou 7. L'idée est qu'ils tiennent dans cette configuration jusqu'à l'ouverture de la maison de santé pluriprofessionnelle prévue en mars. »
Faciliter la vie
En attendant la mise en place de cette superstructure qui devrait réunir 18 professionnels de santé (au moins cinq médecins mais aussi des kinésithérapeutes, infirmières, sages-femmes, diététiciennes…), les médecins retraités, qui ont « tous autour de 65 ans », pourront pratiquer dans l'ancien cabinet de l'un d'eux, mis à disposition par la commune.
« Ils ont accepté d'apporter leur aide mais souhaitent éviter la lourdeur des formalités administratives, précise le Dr Lembélembé. Les praticiens auront donc le statut de médecin collaborateur des deux derniers généralistes en activité », précise le premier adjoint qui promet que « la mairie va leur faciliter la vie ». L'initiative de Malestroit montre que le concept de retraite active peut-être une réussite.
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