Les élections professionnelles des médecins libéraux ont rendu leur verdict, le 16 octobre, mais certains syndicats en contestent les résultats. L’organisation de ce scrutin a entraîné pas moins de 11 contentieux, confie le ministère de la Santé.
La très grande majorité ont été engagés par Union Collégiale (UC). Ce syndicat a en effet déposé neuf recours en Aquitaine, Rhône-Alpes, Bourgogne, Centre, Corse, Midi-Pyrénées, Normandie, Nord et Pays de la Loire. Union collégiale a énuméré les raisons qui justifient à ses yeux ces recours : refus d’agrément de liste, absence d’envoi de matériel de propagande, nombre d’électeurs n’ayant pas reçu à temps le matériel électoral, désaccords sur la date limite de vote avec des bulletins postés avant le 12 octobre à minuit mais avec le tampon de la poste du 13 octobre, bugs informatiques lors du dépouillement occasionnant des différences dans les décomptes de votes, doubles votes de médecins...
15 000 médecins avaient revoté en 2010
« Les élections 2015 aux URPS ne sont pas encore terminées (du fait des recours) et l’Union Collégiale continuera à prôner la rébellion au sein des URPS », explique son président, le Dr Meyer Sabbah.
Le SML a engagé de son côté un recours en Guyane. La FMF conteste pour sa part le déroulement du scrutin à la Réunion. Selon le syndicat, une vingtaine de ses adhérents n’avaient pas reçu le matériel de vote dans les délais. Une fois saisi, le tribunal d’instance doit statuer dans les deux mois.
En 2010, près de 15 000 médecins avaient été amenés à revoter après l’annulation des élections en Aquitaine, en Bretagne, en Guadeloupe (pour les trois collèges). En PACA, les chirurgiens avaient également dû retourner aux urnes.
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