« Je suis au regret de vous informer, qu'en raison d'un contentieux avec la CPAM du Jura, je n'assurerai plus mes consultations à partir de ce jour, soit le 3 mai 2016, et ce jusqu'à nouvel ordre » informe le répondeur vocal d'un médecin de Lons-le-Saunier (Jura).
Sur la porte de son cabinet, la même note est affichée. Le message est clair. À l'attention de ses patients, le généraliste mécontent renvoie vers l'assurance maladie en prenant le soin de laisser les coordonnées précises de la direction.
Mise sous accord préalable
Selon le « Progrès » qui relaie l'information dans son édition du 4 mai dernier, cette décision exceptionnelle fait suite à la réception d'un courrier informant le praticien d'une procédure de mise sous accord préalable. Le généraliste refuserait de s'entretenir avec la CPAM et ne reprendrait son activité qu'à condition que la procédure en cours soit annulée.
La caisse se questionne sur le taux d'arrêts maladie, jugé élevé, qu'il délivre. Dans une interview à France 3, le directeur de la CPAM du Jura, explique que cinq généralistes sur deux cent vingt dans le département sont en dépassement, certains peuvent prescrire jusqu'à quatre fois plus d'arrêts maladie que la moyenne régionale.
Jusqu’à quatre fois plus d’antibiotiques prescrits quand le patient est demandeur
Face au casse-tête des déplacements, les médecins franciliens s’adaptent
« Des endroits où on n’intervient plus » : l’alerte de SOS Médecins à la veille de la mobilisation contre les violences
Renoncement aux soins : une femme sur deux sacrifie son suivi gynécologique