À l'occasion de la journée du droit des femmes, le Syndicat national des jeunes médecins généralistes (SNJMG) a salué la remise du prix « Macho de l'année » par les « Chiennes de garde » au sénateur Jean-François Mayet (LR) pour ses propos désobligeants sur la féminisation médicale et a tenu à rappeler un constat.
« Le temps de travail des médecins est moindre qu'autrefois aussi bien chez les femmes que chez les hommes, du fait des évolutions sociologiques, affirme le syndicat présidé par le Dr Émilie Frelat. La féminisation du métier ne peut donc pas être considérée comme la cause des problèmes démographiques que traverse la médecine générale. »
En 2015 lors des débats sur la loi santé, le sénateur Jean-François Mayet avait estimé que l'une des causes de la désertification médicale était « la féminisation, puisque 75 % des nouveaux diplômés sont des femmes. Or nonobstant l'égalité, elles sont quand même là pour faire des enfants ».
Renforcer la protection sociale des femmes médecins
Le SNJMG attend avec impatience l'application de la promesse sur la couverture maternité et rappelle que d'importantes améliorations peuvent être apportées sur la protection sociale des jeunes praticiens et en particulier des femmes.
Les jeunes médecins demandent la prolongation de la durée de validité des licences de remplacement en cas de maternité-paternité-adoption, de maladie ou lors d'un accident du travail. Ils réclament également que les internes, après un arrêt maternité, un arrêt maladie ou un accident du travail, ne soient pas déclassés pour le choix de leurs futurs stages.
Enfin, le SNJMG revendique également une dispense d'astreinte à partir du 3e mois de grossesse pour les femmes médecins hospitaliers, internes et faisant fonction d'interne (FFI).
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