Une « superbe performance » du côté des généralistes volontaires pour vacciner, un blâme pour les autorités sanitaires : voilà le bilan que tire MG France des premiers jours de vaccination anti-Covid en ville.
Côté profession, le syndicat applaudit l'engagement des quelque 30 000 généralistes volontaires pour vacciner non seulement dans leur cabinet (déjà 200 000 vaccinations anti-Covid avec AstraZeneca « sans bruit » en quatre jours) mais également dans les centres de vaccination (avec les vaccins Pfizer/Moderna).
Mais MG France juge en revanche que les autorités ne sont pas au rendez-vous sur la logistique et la clarté de la stratégie vaccinale. « C'est avec une colère non contenue que ces mêmes médecins généralistes entendent que seul un quart des vaccins disponibles (AstraZeneca) aurait été utilisé », indique MG France ce mercredi. Le syndicat rappelle que les autorités sanitaires n'ont accordé initialement les flacons d'AstraZeneca aux généralistes qu'avec « une grande parcimonie », via un flacon de dix doses. « Certains médecins n'ont pu être servis, d'autres ont vu leur commande décalée, ce qui a nécessité qu'ils annulent les rendez-vous prévus ! », note le syndicat. « Où sont les flacons ? », tacle MG France.
Boucs émissaires ?
L'organisation du Dr Jacques Battistoni accuse les autorités « de tenter de masquer les retards observés dans cette campagne et de chercher un bouc émissaire ». Et il regrette dans cette séquence la versatilité des tutelles sanitaires qui ont changé de stratégie – alors que la campagne était à peine engagée en ville – en élargissant la population cible d'AstraZeneca, « au mépris du travail de sélection effectué par les généralistes et des patients qu'ils n'ont pas vacciné en raison de la doctrine initiale ».
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