Sur les 198 081 médecins en activité régulière, les femmes représentent 47,4 % des effectifs en 2018, en hausse de 9 points depuis 2007. Mais parmi les moins de 40 ans, le taux de féminisation atteint désormais 61 %, en constante augmentation.
Amorcée dans les année 90, la féminisation se poursuit à un rythme variable selon les spécialités. Elle est toujours dynamique en médecine générale. Au 1er janvier 2018, 48,2 % des généralistes en activité régulière étaient des femmes (soit exactement 42 328 sur 87 801), contre 47 % l'an passé et 39,2 % en 2010. Cette montée en puissance s’explique par la très forte proportion de femmes chez les jeunes omnipraticiens : 64 % chez les moins de 40 ans (contre 30 % chez les 60 ans et plus).
Dans les spécialités chirurgicales, 30,4 % seulement des praticiens sont des femmes. Mais là encore, la dynamique est forte puisqu'elles représentent 61 % des effectifs chez les moins de 40 ans. Les trois spécialités chirurgicales les plus féminisées sont l'ophtalmologie (45 %), la chirurgie infantile (51 %) et la gynéco-obstétrique (53 %). À l’inverse, on compte toujours très peu de consœurs en chirurgie orthopédique (6 %), urologique (7 %) et thoracique et cardiovasculaire (11 %).
Du simple au quadruple
Enfin, l'exercice est déjà majoritairement féminin parmi les spécialités médicales hors MG (51,5 % des effectifs). Mais paradoxalement les hommes restent ici majoritaires chez les moins de 40 ans (54 %). Dans ce groupe des spécialités médicales, le taux de féminisation va du simple au quadruple entre, d'un côté, la pédiatrie (72 %), l'endocrinologie (78 %) et la gynécologie médicale (94 %) et, de l'autre, la radiologie (20 %), la réanimation (24 %) et la neuropsychiatrie (26 %).
D'ores et déjà, le nombre de femmes médecins dépasse celui des hommes dans onze départements : Val-de-Marne, Hauts-de-Seine, Yvelines, ville de Paris, Savoie, Rhône, Puy-de-Dôme, Loire-Atlantique, Isère, Ille-et-Vilaine, Haute-Garonne. « La parité serait atteinte en 2022, c'est incontournable », pronostique le Dr Jean-Marcel Mourgues, président de la section santé publique de l'Ordre national des médecins.
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