PAS DE RÉPIT pour François Hollande et Nicolas Sarkozy. Le Centre national des professions de santé (CNPS, intersyndicale des libéraux de santé) a demandé aux finalistes de « prendre position clairement » sur les attentes prioritaires du secteur des soins de ville. Auproclamé « premier parti de la santé », le CNPS occupe le terrain depuis plusieurs mois, à coup de campagne radio, de convention thématique, de sondages ciblés et de plateforme de propositions santé. Dans la dernière ligne droite, il maintient la pression sur les prétendants à l’Élysée.
Le CNPS appelle en premier lieu les candidats à garantir le maintien d’un système de couverture sociale dans le cadre d’un financement collectif et solidaire. Il réclame ensuite l’engagement que les syndicats représentatifs des libéraux soient associés à « toute mesure concernant l’organisation des soins » ainsi qu’à l’élaboration des lois de financement de la Sécu. Autre requête : le maintien des « contreparties sociales » des professionnels de santé conventionnés (ASV, cotisations sociales, formation conventionnelle...) avec des avancées concrètes en matière de protection sociale (IJ dès les premiers jours d’arrêt maladie, maternité...).
Le CNPS reprend ensuite une revendication centrale des libéraux de santé à savoir le « rééquilibrage » du financement de l’assurance-maladie au profit des soins ambulatoires, devant se traduire par une progression de l’ONDAM de ville « supérieure » à l’objectif hospitalier. Plus floue est la demande du CNPS concernant « un niveau de rémunération suffisant pour tous les professionnels libéraux de santé » avec une valeur des actes « tenant compte de leur complexité, du temps passé et du coût réel de la pratique ».
L’intersyndicale réaffirme enfin ses doléances concernant « l’arrêt de la transposition automatique des protocoles hospitaliers de coopération interpro imposés à la médecine de ville », la mise en place d’un financement « pérenne » du développement professionnel continu ou encore le soutien des professions de santé « existantes » (avec financement de leur évolution au lieu d’en créer de nouvelles).
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