Non, la réforme du tiers payant généralisé n'est pas enterrée, jure Agnès Buzyn

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Publié le 10/07/2017
Agnès Buzyn

Agnès Buzyn
Crédit photo : AFP

Le tiers payant généralisé n'a pas été jeté aux oubliettes : tel est le message martelé ce week-end par la ministre de la santé, Agnès Buzyn, qui a multiplié les tweets précisant sa position sur le sort de cette réforme sensible inscrite dans la loi de santé.

  

Comme elle l'avait annoncé dans nos colonnes, jeudi 6 juillet, la ministre de la Santé rappelle avoir diligenté une mission IGAS sur la faisabilité technique du tiers payant, une façon de se donner de l'air. «  J’attends ses conclusions pour la fin de l’été », a-t-elle confié au « Quotidien du médecin ».

Parenthèse ou abrogation ?  Sur RTL, jeudi dernier, la ministre avait expliqué qu'elle souhaitait surtout éviter une réforme qui serait paperassière ou chronophage pour les médecins.    

Plusieurs journaux en ont tiré la conclusion que la réforme du tiers payant généralisé était désormais  suspendue  sine die, voire enterrée en douceur, la prochaine étape d'extension à tous les patients étant programmée en novembre (pour la part remboursée par l'assurance-maladie, la part complémentaire restant de toute façon facultative). 

En réalité, le gouvernement se donne un peu de temps avant un arbitrage délicat : il s'agit de ne pas renoncer à une réforme toujours soutenue par une majorité de patients et en même temps de ne pas braquer une profession médicale que le gouvernement tente de reconquérir. Une équation compliquée au menu de la rentrée...              

Les syndicats de médecins libéraux de leur côté n'ont pas manqué, ces derniers jours, de saluer l'ouverture du ministère et de lui réclamer... d'aller jusqu'au bout : la fin de toute obligation sur le tiers payant.

Cyrille Dupuis

Source : lequotidiendumedecin.fr