« MOI-MÊME, je ne comprends pas ce qui s’est passé », indique le Dr Jean-Claude Régi, président de la Fédération des médecins de France (FMF). Son syndicat, qui présidait l’union régionale des médecins libéraux (URML) de Bourgogne, était pourtant bien placé pour rester à la tête de l’union régionale des professionnels de santé (URPS), mais c’est finalement le Dr Dominique Chapuis (CSMF) qui l’emporte. Bien malin qui pourra dire qui a voté pour qui...
En Alsace, c’est le Dr Pierre-Paul Schlegel (CSMF) qui emporte la présidence de l’URPS, tandis qu’en Lorraine, c’est encore un CSMF, le Dr Rémi Unvois, qui prend la présidence de l’union. Enfin, dans le Limousin, c’est le Dr Christian Lafleur (FMF) qui l’emporte. « La CSMF a tout fait pour avoir cette présidence du Limousin, commente le Dr Régi, mais ma stratégie qui consiste à conclure un accord avec Le BLOC et MG-France partout où c’est possible s’est avérée payante. »
2e collège : on va revoter en PACA.
Par ailleurs, le tribunal d’instance de Marseille a annulé jeudi dernier les élections dans le 2e collège de l’URPS de Provence-Alpes-Côtes d’Azur. De nouvelles élections doivent désormais y être organisées par l’agence régionale de santé (ARS) dans un délai de quatre mois. Le BLOC avait déposé un recours après que sa liste eut été invalidée par la commission d’organisation électorale. Cette invalidation pour le scrutin du 29 septembre était intervenue au motif qu’un chirurgien urologue niçois, qui souhaitait être candidat pour le BLOC, s’était également engagé par mégarde sur la liste d’Union Collégiale (« le Quotidien » du 23 septembre).
Les décrets d’application de la loi Hôpital, patients, santé et territoires (HPST) ne précisent pas si une URPS peut être installée dès lors qu’un de ses collèges a été invalidé. Les textes prévoient en revanche que dans les quinze jours suivant l’annulation de l’élection d’un ou de tous les collèges électoraux, l’ARS peut installer une délégation spéciale de six personnes chargée de l’administration de l’union dès lors que celle-ci serait déjà installée. Confronté à cette situation inédite, le Dr Jean-Claude Régi, président (FMF) sortant de l’URML de PACA, devra résoudre ce casse-tête d’installer ou non l’URPS en l’absence de représentants élus du 2e collège réservé aux chirurgiens, anesthésistes et obstétriciens. Il prendra sa décision demain, en fonction de « l’avis des juristes (qu’il) consulte actuellement ».
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