Après la parution sur lequotidiendumedecin.fr d’une interview du Dr Jean-François Rey intitulée « Pourquoi il faut réformer l’UNPS : le Dr Rey, président démissionnaire règle ses comptes », l’actuel président de l’Union nationale des professionnels de santé, Daniel Paguessorhaye, nous demande de publier le texte suivant :
« Il est facile et malheureusement courant de critiquer la structure ainsi que ses anciens colistiers lorsqu’on se retrouve mis en minorité et tant qu’à faire porter la responsabilité sur tous les autres sans jamais se remettre en question autant y rajouter le personnel salarié pour faire bonne mesure. Mais trop c’est trop et la ficelle est un peu grosse même si certains pensent que plus elle est grosse et mieux ça passe.
Monsieur Rey a été membre du bureau de l’UNPS pendant près de 6 ans, depuis décembre 2007, puis élu président de l’UNPS en juillet 2013. Il a démissionné de ses fonctions de manière surprenante le 18 mai dernier, soit à seulement 3 jours avant l’Assemblée Plénière du 21 mai prévue pour l’approbation des comptes de l’UNPS et la présentation du rapport du président, la fin de son mandat étant quant à elle prévue le 9 juillet 2015.
Il était difficile pour Monsieur Rey de rendre des comptes quand on sait que ses erreurs d’appréciation dans la préparation du budget prévisionnel ont conduit les membres du bureau, les négociateurs et les membres ayant participé à des groupes de travail à abandonner leurs indemnités en fin d’année. Cela est d’autant plus choquant que ses erreurs résultent de certitudes non fondées quant à sa capacité personnelle à obtenir une rallonge budgétaire et qu’il a jugé bon de n’avertir personne de la réponse négative de la CNAM. Où est la course aux indemnités ? Où sont les privilèges ?
Il convient également de rappeler que Monsieur Rey a pris en début d’année une fonction de Président Élu de l’Organisation Mondiale en Endoscopie Digestive et qu’il était, de son propre aveu, difficile de concilier ses différentes fonctions.
Monsieur Rey préfère justifier sa démission en mettant en cause certains membres du personnel de l’UNPS, et plus globalement le fonctionnement de l’organisation. Élu en 2013, Monsieur Rey avait pourtant tout loisir pour essayer de réformer l’UNPS s’il pensait qu’elle était inefficace et inefficiente. Pourquoi ne l’a-t-il pas fait ? S’il y a des choses à changer à l’UNPS, notamment dans sa gouvernance, il convient probablement à son président de faire des propositions à son bureau, qui doivent ensuite être soumises pour validation à l’Assemblée Plénière qui a toujours été et qui reste l’instance décisionnaire de l’UNPS.
Mais c’est une motion de l’Assemblée Plénière se désolidarisant des propos de l’ex-président qui a été adoptée le 21 mai dernier, en réaction à son courrier du 18 mai adressé à l’ensemble des membres de l’UNPS.
Si les négociations de l’ACIP ont échoué (celles de l’ACI ne rentraient pas dans le champ de compétence de l’UNPS et pour cause, puisqu’elle n’est habilitée à travailler que dans le cadre d’un ACIP), c’est principalement pour les raisons évoquées dans le communiqué de presse du 18 novembre 2014 validé à l’époque par son président qui était Jean-François Rey.
Monsieur Rey est nécessairement un artisan de cet échec du fait de son pilotage des négociations :
• il a pris l’initiative, contre l’avis de son bureau et de l’Assemblée Plénière de l’UNPS, d’entrer dans une double négociation ;
• il n’a pas soutenu ni présenté le modèle que les groupes de travail et le bureau avaient bâti comme solution possible pour de l’interpro selon toutes les situations possibles.
En revanche, pour ce qui est de l’efficience de l’UNPS on peut noter :
• la signature d’un premier Accord Cadre Interprofessionnel (ACIP) en mai 2012 ;
• la construction du modèle d’organisation et de rémunération de la coordination, validée par l’Assemblée Plénière ;
• de multiples prises de positions dans toutes les instances liées à la problématique de l’e-santé (de la politique générale de sécurité des systèmes d’information à l’open data, en passant par SESAM Vitale et l’ASIP) ;
• le groupe Europe de l’UNPS participe activement à la défense des professions libérales (positions papers, réponses à consultation publique, contribution aux livres verts et blancs de l’Europe) tout en prenant la présidence du groupe Santé du Céplis, et a organisé dans l’année deux réponses à appel d’offres de projets européens sur le thème de l’e-santé avec des partenaires industriels majeurs.
Au final, mêlant pêle-mêle, dans un même courrier, des accusations scandaleuses visant les membres de son bureau, de l’Assemblée Plénière et du personnel salarié, Monsieur Rey a confirmé l’isolement dans lequel il s’était enfermé.
Enfin, refusant en son temps de démissionner, ce qui lui avait été demandé après l’échec des négociations de l’inter-pro de l’été dernier, il confirme dans sa lettre aux membres de l’UNPS qu’il n’a toujours pas compris que la ligne politique qu’il portait était cause de cet isolement. »
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