Un médecin généraliste installé près d'Aizenay (Vendée) a été condamné par la chambre disciplinaire de l'Ordre des médecins des Pays de la Loire à quinze jours d'interdiction d'exercice pour ne pas avoir porté de masque en consultation, rapporte « le Journal du Pays Yonnais ».
C'est l'Ordre départemental qui avait déposé plainte début 2021 contre le généraliste, estimant qu'il avait fait courir un risque de transmission du Covid à ses patients. Le médecin, représenté par un avocat lors de l’audience, appelait au rejet de cette plainte et réclamait 6 000 euros au conseil départemental, au titre des frais de procédure.
Il ne contestait pas avoir reçu en consultation des patients, à partir d’octobre 2020, sans porter systématiquement de masque – dont l’efficacité n’avait pas été prouvée selon lui – mais assurait respecter les gestes barrières au sein de son cabinet. Mais la chambre disciplinaire de première instance a considéré que le non-port du masque était « une méconnaissance des obligations déontologiques ». « Compte tenu de la gravité des manquements commis », elle a prononcé une interdiction d’exercer la médecine pour une période de quinze jours à partir du 1er décembre.
D'autres médecins lourdement sanctionnés
Plusieurs médecins ont déjà été condamnés par les instances ordinales pour ne pas avoir porté de masque avec leurs patients en pleine épidémie. Un pneumologue lyonnais avait ainsi été condamné à cinq mois d'interdiction d'exercice car il refusait de se masquer et d'examiner les patients qui l'étaient.
Une autre généraliste, le Dr Eve Engerer, a quant à elle été radiée de l'Ordre du Bas-Rhin après avoir publié sur sa page Facebook des certificats de contre-indication du port du masque signés de sa main et examiné des résidents d'EHPAD sans protection. Sur les réseaux sociaux et dans les médias, elle allait jusqu’à associer le port du masque « à un rituel pédo-satanique » et militait par ailleurs contre l’obligation vaccinale des nourrissons. Le conseil départemental de l'Ordre avait estimé que la médecin déconsidérait la profession et méconnaissait ses obligations déontologiques sur de nombreux points.
Jusqu’à quatre fois plus d’antibiotiques prescrits quand le patient est demandeur
Face au casse-tête des déplacements, les médecins franciliens s’adaptent
« Des endroits où on n’intervient plus » : l’alerte de SOS Médecins à la veille de la mobilisation contre les violences
Renoncement aux soins : une femme sur deux sacrifie son suivi gynécologique