La Confédération des syndicats médicaux français (CSMF) dénonce « le procédé inacceptable » dont a usé l’Union fédérale des consommateurs (UFC Que Choisir) dans le cadre d’une enquête sur la prescription d’antibiotiques (le Quotidien du 26 janvier). L’association avait en effet envoyé un patient en parfaite santé, mais se plaignant d’un mal de gorge fictif susceptible de se transformer en angine, auprès de 50 médecins généralistes. Plus de la moitié d’entre eux (52 %) ont prescrit des antibiotiques, et certains, des corticoïdes, sur des ordonnances contenant en moyenne 2,4 médicaments en plus des antibiotiques. La CSMF s’insurge contre ce piège tendu par un journal qui « prétend s’ériger comme autorité scientifique », en revenant sur les principes d’une consultation. « Le diagnostic et l’éventuelle prescription qui s’en suit sont avant tout déterminés en fonction de la symptomatologie du patient. Il est évident que le simulacre d’une angine douloureuse jouée par les faux patients a influencé la réponse des médecins testés », rappelle la CSMF.
Le syndicat, qui invite à « s’interroger sur la déontologie d’une certaine presse », déplore un testing « dangereux et irresponsable (visant) à opposer les patients aux médecins ».
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