Préserver du temps pour soi et sa famille
Dans un emploi du temps surchargé, il n’est pas aisé de laisser une belle place pour sa famille et soi. Gare au burn out qui touche de plus en plus de généralistes. La tentation est grande pour certains de remettre les tâches jugées non urgentes (comme le travail administratif par exemple) au lendemain. Certains MG font toutefois de la résistance : « J’ai remplacé un médecin dont la famille vivait loin et dont le rythme de travail était très élevé, avec un cabinet ouvert tout le temps et en assurant une garde tous les deux semaines. Quand je suis arrivé dans ce petit village où j’exerce aujourd’hui, j’ai tout de suite pris mes mercredis pour m’occuper de mes enfants, ce que les patients du village n’ont pas bien compris. Même si je suis le seul médecin dans une maison pluridisciplinaire installée dans un petit village, je suis content d’aller travailler tous les matins dans de bonnes conditions. »
Aménager son temps de travail
Quant à cette jeune mère de famille, elle a partagé sa semaine avec une remplaçante pour ne travailler que trois jours sur cinq tandis que cette autre pédiatre va à l’hôpital le matin et ne prend des consultations d’enfants à son cabinet qu’à partir de 13 h 30. La première s’appuie sur une secrétaire qui gère les rendez-vous au téléphone et en ligne quand la seconde conseille aux parents de ses patients sur son répondeur d’appeler le 15 en cas d’urgence. Déléguer ou ne pas répondre au téléphone, ne pas donner son e-mail ni son numéro de portable sont autant de manières d’éviter de se laisser grignoter encore plus de temps par les patients trop envahissants.
Familles éloignées : comment rester connecté ?
Cet autre jeune oncologue vit à Paris alors que sa famille est restée à Ajaccio. La semaine, il travaille beaucoup, en profite pour arriver tôt et repartir tard de l’hôpital, avant de prendre l’avion le vendredi soir pour la Corse. Pour rester toujours en contact avec sa femme et sa fille, il utilise à profusion le téléphone en Bluetooth lorsqu’il se rend au travail et se connecte en vidéos via les applications Skype, Viber ou WhatsApp pour parler à sa fille, voire l’aider à terminer ses exercices de mathématiques, de retour à son domicile. La journée, il ne se connecte que rarement.
Gérer l’utilisation d’Internet et des réseaux sociaux
« Plutôt que de regarder Internet vingt fois par jour, mieux vaut rester concentré sur son activité du moment et optimiser ainsi son temps de travail », explique, de son côté, une jeune médecin. L’hyperréactivité n’est pas synonyme d’efficacité. Tout en restant connecté, ce praticien préfère se laisser quatre plages horaires par jour pour se rendre sur Internet, répondre à ses mails, se tenir au courant de l’actualité et se consacrer à ses patients ou sa famille le reste du temps.
Le numérique et le web ne sont – il est vrai – que des moyens. « Par conséquent, les grands principes de déontologie médicale s’y appliquent », rappelait dans nos colonnes, il y a quelques mois, le Dr Jacques Lucas, vice-président du Conseil national de l’Ordre des médecins (CNOM), délégué général aux systèmes d’information en santé (voir le dossier consacré à « Investir le web pour un médecin »). En outre, les médecins qui utilisent les réseaux sociaux portent toujours la responsabilité de leurs écrits. C’est pour cela que certains d’entre eux, très actifs sur Twitter, ont préféré prendre un pseudo. Il s’agissait, en effet, de préserver leur réputation et ne pas être taxé de se faire de la « publicité ». Sur Facebook, en revanche, dans la sphère privée, ils n’avancent pas masqués. À chaque application, ses usages.
Dans un emploi du temps surchargé, il n’est pas aisé de laisser une belle place pour sa famille et soi. Gare au burn out qui touche de plus en plus de généralistes. La tentation est grande pour certains de remettre les tâches jugées non urgentes (comme le travail administratif par exemple) au lendemain. Certains MG font toutefois de la résistance : « J’ai remplacé un médecin dont la famille vivait loin et dont le rythme de travail était très élevé, avec un cabinet ouvert tout le temps et en assurant une garde tous les deux semaines. Quand je suis arrivé dans ce petit village où j’exerce aujourd’hui, j’ai tout de suite pris mes mercredis pour m’occuper de mes enfants, ce que les patients du village n’ont pas bien compris. Même si je suis le seul médecin dans une maison pluridisciplinaire installée dans un petit village, je suis content d’aller travailler tous les matins dans de bonnes conditions. »
Aménager son temps de travail
Quant à cette jeune mère de famille, elle a partagé sa semaine avec une remplaçante pour ne travailler que trois jours sur cinq tandis que cette autre pédiatre va à l’hôpital le matin et ne prend des consultations d’enfants à son cabinet qu’à partir de 13 h 30. La première s’appuie sur une secrétaire qui gère les rendez-vous au téléphone et en ligne quand la seconde conseille aux parents de ses patients sur son répondeur d’appeler le 15 en cas d’urgence. Déléguer ou ne pas répondre au téléphone, ne pas donner son e-mail ni son numéro de portable sont autant de manières d’éviter de se laisser grignoter encore plus de temps par les patients trop envahissants.
Familles éloignées : comment rester connecté ?
Cet autre jeune oncologue vit à Paris alors que sa famille est restée à Ajaccio. La semaine, il travaille beaucoup, en profite pour arriver tôt et repartir tard de l’hôpital, avant de prendre l’avion le vendredi soir pour la Corse. Pour rester toujours en contact avec sa femme et sa fille, il utilise à profusion le téléphone en Bluetooth lorsqu’il se rend au travail et se connecte en vidéos via les applications Skype, Viber ou WhatsApp pour parler à sa fille, voire l’aider à terminer ses exercices de mathématiques, de retour à son domicile. La journée, il ne se connecte que rarement.
Gérer l’utilisation d’Internet et des réseaux sociaux
« Plutôt que de regarder Internet vingt fois par jour, mieux vaut rester concentré sur son activité du moment et optimiser ainsi son temps de travail », explique, de son côté, une jeune médecin. L’hyperréactivité n’est pas synonyme d’efficacité. Tout en restant connecté, ce praticien préfère se laisser quatre plages horaires par jour pour se rendre sur Internet, répondre à ses mails, se tenir au courant de l’actualité et se consacrer à ses patients ou sa famille le reste du temps.
Le numérique et le web ne sont – il est vrai – que des moyens. « Par conséquent, les grands principes de déontologie médicale s’y appliquent », rappelait dans nos colonnes, il y a quelques mois, le Dr Jacques Lucas, vice-président du Conseil national de l’Ordre des médecins (CNOM), délégué général aux systèmes d’information en santé (voir le dossier consacré à « Investir le web pour un médecin »). En outre, les médecins qui utilisent les réseaux sociaux portent toujours la responsabilité de leurs écrits. C’est pour cela que certains d’entre eux, très actifs sur Twitter, ont préféré prendre un pseudo. Il s’agissait, en effet, de préserver leur réputation et ne pas être taxé de se faire de la « publicité ». Sur Facebook, en revanche, dans la sphère privée, ils n’avancent pas masqués. À chaque application, ses usages.
Christine Colmont
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