La Confédération des syndicats médicaux français (CSMF), s’insurge contre le report du lancement du contrat d’accès aux soins de modération tarifaire.
Le directeur de la Caisse nationale d’assurance-maladie (CNAM) a en effet annoncé mardi que le contrat entrerait en vigueur « avant la fin de l’année » et non dans « les prochains jours », comme il l’avait affirmé en commission paritaire nationale le 3 octobre.
Cette décision semble confirmer que le seuil réglementaire minimal d’un tiers de médecins de secteur II éligibles (soit 8 200 praticiens) indispensable pour lancer le dispositif n’a pas été atteint. Frédéric van Roekeghem a précisé qu’« à peu près 80 % »« d’un peu plus de 9 000 signataires » étaient en honoraires libres, soit environ 7 200 praticiens.
Irresponsable
La CSMF reproche à l’Union française pour une médecine libre (UFML), sans la citer nommément, d’être à l’origine de cette situation de blocage et dénonce l’« irresponsabilité » de cette organisation « improvisée », « non représentative » et « minoritaire ». « Tous ceux qui tentent de bloquer l’application du contrat d’accès aux soins attentent à la liberté de choix de 9 000 médecins qui se sont mobilisés pour améliorer l’accès aux soins de leurs patients et refusent aux médecins de secteur I [...] de bénéficier de la liberté tarifaire qui leur est offerte », s’emporte la Confédération.
Selon le syndicat, l’UFML « décrédibilise la profession et prend le risque de compromettre définitivement le secteur II » par sa « politique de la terre brûlée ».
La CSMF ne veut pas entendre parler de report : « Le contrat d’accès aux soins est ouvert car les conditions sont largement réunies, et ce ne sont pas des organisations improvisées et téléguidées, qui pourront l’empêcher. »
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