Le projet d’avenant conventionnel remis ce mercredi par la CNAM aux syndicats de médecins libéraux, dans le cadre de la négociation sur les dépassements d’honoraires, envisage la mise en place de consultations longues et de rémunérations forfaitaires, sous la forme de revalorisations ciblées. Il s’agit en clair d’amorcer la CCAM clinique (réforme des consultations) en favorisant notamment le maintien à domicile et en limitant le recours à l’hospitalisation.
Le document remis mercredi après-midi aux syndicats, encore provisoire, envisage la création d’une consultation de suivi de sortie d’hospitalisation en court séjour des personnes âgés de 75 ans ou plus. Cet acte long (d’au moins 30 minutes) concernerait les patients après passage en court séjour MCO ou de psychiatrie et ne pourrait être facturé qu’une seule fois, à tarif opposable. Le montant de cette majoration est actuellement en discussion.
Forfait annuel
Autre mesure envisagée: la création d’une consultation longue et complexe (au moins 30 minutes, à domicile ou au cabinet) pour favoriser le suivi des patients insuffisants cardiaques, ayant été hospitalisés pour un épisode de décompensation de leur affection et nécessitant un suivi attentif. Là encore, le tarif n’est pas arrêté.
De surcroit, la CNAM voudrait valoriser, sous la forme d’un forfait annuel, la prise en charge par le médecin traitant des patients âgés de 75 et plus (non en ALD) atteints de plusieurs pathologies et nécessitant un suivi pour la prévention de la iatrogénie médicamenteuse. Le médecin correspondant intervenant en coordination avec le médecin traitant bénécierait lui aussi d’un forfait annuel par patient âgé de plus de 75 ans.
Quatre généralistes font vivre à tour de rôle un cabinet éphémère d’un village du Jura dépourvu de médecin
En direct du CMGF 2025
Un généraliste, c’est quoi ? Au CMGF, le nouveau référentiel métier redéfinit les contours de la profession
« Ce que fait le député Garot, c’est du sabotage ! » : la nouvelle présidente de Médecins pour demain à l’offensive
Jusqu’à quatre fois plus d’antibiotiques prescrits quand le patient est demandeur