Annoncée en mars dernier par Edouard Philippe et Agnès Buzyn, l'extension de l'expérimentation de la vaccination antigrippale par les pharmaciens d'officine à deux régions supplémentaires aura bien lieu dès octobre prochain.
Selon la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF), premier syndicat de pharmaciens, les Hauts-de-France et l'Occitanie sont les deux nouvelles régions choisies pour expérimenter cette vaccination antigrippale avant éventuelle généralisation en 2019.
Malgré les protestations des médecins et des infirmiers, la ministre de la Santé maintient donc le cap pour élargir la couverture vaccinale avec les officinaux. Le bilan établi par la direction générale de l'offre de soins (DGOS) sur l'expérimentation déjà réalisée en 2017 en Auvergne Rhône-Alpes et en Nouvelle Aquitaine a convaincu l'exécutif d'aller plus loin. Ce premier bilan montrait que près de 60 % des pharmacies des régions concernées ont participé à cette expérimentation et près de 160 000 personnes ont été vaccinées par leur pharmacien (100 000 personnes en Auvergne Rhône-Alpes et 60 000 en Nouvelle Aquitaine).
Élargir la cible ?
Forts de ce succès, l'Ordre et les syndicats de pharmaciens ont réclamé l'élargissement de la cible des patients qui peuvent être vaccinés par les officinaux. Dans le cadre de l'expérimentation, la vaccination antigrippale ne concerne en effet que les patients à qui le vaccin est recommandé (plus de 65 ans, patients souffrant de certaines pathologies etc.), excluant les femmes enceintes et les primo-vaccinés. « Nous ne savons pas si les conditions vont être changées ou non. En tout cas, il faut faire vite pour former les équipes des nouvelles régions », explique Philippe Gaertner, président de la FSPF.
Face au casse-tête des déplacements, les médecins franciliens s’adaptent
Jusqu’à quatre fois plus d’antibiotiques prescrits quand le patient est demandeur
« Des endroits où on n’intervient plus » : l’alerte de SOS Médecins à la veille de la mobilisation contre les violences
Renoncement aux soins : une femme sur deux sacrifie son suivi gynécologique