Après deux films plutôt sombres (« les Innocentes » et « Marvin »), Anne Fontaine a eu envie de gaieté, de liberté. S'incarnant dans « un personnage féminin qui s'émancipe et aborde la sensualité sans notion moralisatrice ou mortifère ». Ainsi est né, avec la complicité au scénario de Pascal Bonitzer, « Blanche comme Neige », qui, en jouant avec la belle-mère jalouse et le chiffre 7, réécrit de manière originale le conte de Grimm. Tout en faisant un pied de nez à ceux qui posent une chape de plomb sur les rapports hommes-femmes.
On laissera au spectateur le plaisir de la découverte des variations ou clins d'œil à la Blanche-Neige d'origine, sachant qu'on retrouvera le miroir, la pomme, la maison dans la forêt (ici dans le Vercors), les personnages masculins aux caractéristiques diverses… Et bien sûr l'héroïne innocente.
Pour ce rôle très sensuel, Anne Fontaine a choisi, et bien choisi, Lou de Laâge, qui était déjà au centre des « Innocentes » (la jeune interne qui, en 1945 en Pologne, aide des religieuses enceintes après avoir été violées par des soldats soviétiques). La jeune actrice de 28 ans a apprécié ce « premier rôle de femme épanouie ; un personnage joyeux, infiniment libre ». Pour lequel il fallait une vraie audace.
Isabelle Huppert n'a plus à démontrer sa subtilité et son professionnalisme. Et les hommes suivent le rythme avec une relative humilité et un manifeste plaisir d'être dans la danse : Damien Bonnard, Vincent Macaigne, Benoît Poelvoorde, Richard Frechette, Pablo Pauly, Jonathan Cohen et Charles Berling.
Et aussi
« Tanguy le retour », d'Étienne Chatiliez : seize ans après, Tanguy (Éric Berger) s'incruste à nouveau chez ses parents (Sabine Azéma, André Dussollier). « Genèse », de Philippe Lesage : les premières amours compliquées de trois adolescents.
« Le Vent de la liberté », de Michael Bully Herbig : d'après l'histoire de deux familles d'Est-Allemands, qui, en 1979, tentent de gagner l'Ouest en montgolfière. « Les Oiseaux de passage », de Cristina Gallego et Ciro Guerra : en Colombie, dans les années 1970, le trafic de drogue met en péril l'univers des Wayuu, la principale communauté indigène du pays.
Pour les plus jeunes, « Royal Corgi », film d'animation de Ben Stassen et Vincent Kesteloot (à partir de 5 ans) ; « Alex, le destin d'un roi », de Joe Cornish, un petit garçon d'aujourd'hui héritier du roi Arthur (à partir de 7 ans).
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