Depuis neuf mois et le départ d'un de ses généralistes, la ville d’Étretat (Seine-Maritime) recherchait désespérément un nouveau médecin pour la commune qui n’en compte plus qu’un seul en activité. Petite annonce, campagne sur les réseaux sociaux… tout a été tenté pour attirer des généralistes dans cette ville de 1 400 habitants en hiver, mais bien plus pendant la saison touristique.
Finalement, le salut est venu des voisins havrais. En effet via une candidature spontanée, quatre médecins de la ville du Havre se sont proposés pour venir assurer par rotation des consultations dans le cabinet mis à disposition par la ville. « Dès cet été, ils vont se relayer pour assurer une permanence périodique, qui pourrait être de l’ordre de 5 demi-journées par semaine par exemple », explique au Généraliste Philippe-Emmanuel Adès, conseiller délégué à l’hygiène publique et à la santé de la ville. Les deux villes sont séparées d’une trentaine de kilomètres et les quatre médecins ont entre 40 et 60 ans. « Ce sont des médecins très investis dans la permanence des soins, les urgences et qui sont mobilisés sur le territoire », souligne-t-il.
Donner envie aux jeunes
La ville d’Étretat va donc mettre en place ce système de « médecins détachés », cher à la ministre de la Santé qui le présente comme une des solutions aux déserts médicaux. « Nous attendons d’avoir les autorisations de l’Ordre, mais comme nous sommes en zone d’intervention prioritaire, cela ne devrait pas poser de problème », assure M. Adès. Mais pour la ville l’objectif est de préparer le terrain pour une solution plus pérenne. « Nous voudrions que cette permanence s’installe et surtout qu’elle permette de préparer la relève. Tous ces médecins sont maîtres de stage, donc si nous arrivons à faire venir des jeunes, qu’ils peuvent découvrir le secteur, les conditions d’exercice etc nous espérons que ça leur donnera envie de s’y installer », explique M. Adès. Dans l’avenir, la ville n’abandonne pas son projet de monter un pôle de santé ou une CPTS, mais il faut dans un premier temps « sécuriser » une présence plus permanente de généraliste sur le territoire.
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