La bonne vieille bécane n’est plus le sésame obligé pour internet, mais elle est quand même très utilisée dans la profession. Pour surfer sur la toile à des fins professionnelles, 99 % des généralistes utilisent en effet leur ordinateur, mais ils ne sont plus désormais que 4 sur 10 à n’utiliser que ça : un tiers mobilisent aussi leur smartphone et un cinquième ordi + smartphone + tablette !
Le dernier baromètre Cessim montre aussi que l’usage de chaque équipement correspond à des fonctionnalités très différentes, avec quelques évolutions ces dernières années. À tout seigneur, tout honneur, le Mac ou le PC se taille la part du lion pour réaliser des démarches administratives : 85 % du panel l’utilise à cette fin. L’ordinateur reste aussi une valeur sûre pour rechercher une information sur un médicament (82 %) ou pour rechercher les coordonnées d’un confrère (80 %), ainsi que pour consulter ses mails (79 %). Mais sur ces trois dernières fonctions, le smartphone lui fait concurrence, mis à contribution par respectivement 70 %, 62 % et 54 % des confrères. Reste que pour « se tenir au courant de l’actualité de la profession », c’est l’ordinateur qui reste encore premier (59 %), nettement devant la tablette (42 %) et le smartphone (30 %)…
Quand on est généraliste en 2016, on reçoit aussi pas loin d’une douzaine de newsletters par semaine : en tête des expéditeurs, la presse pro, à l’origine de 2,7 NL hebdos reçues, suivi de près par celles des syndicats (2,2) et par les labos (2,1). Avec une telle pression, les généralistes sont mitigés vis-à-vis de ce nouveau média qu’on lit de préférence en soirée, mais aussi tôt le matin ou entre midi et deux. Les deux tiers (65 %) pensent qu’ils reçoivent trop de newsletters. Mais ils sont encore plus nombreux (67 %) à reconnaître que « c’est tout de même « un moyen rapide d’accéder à l’information ».
Internet s’invite chez vous, mais vous évite aussi de vous déplacer. Selon cette enquête, près d’un généraliste sur deux a déjà utilisé la Toile comme outil de formation médicale. On surfe plus pour se former que pour tchatcher : seuls 14 % des généralistes se disent intéressés par les forums. En pratique, à peine 10 % de la profession participe aux discussions qui y sont proposées, 71 % les parcourent en simple lecteur, 21 % les boudant franchement…
Reste que, quel que soit l’usage qu’ils en font, les trois quarts des médecins de famille, ont recours tous les jours à internet : à raison de 7 connexions en moyenne pour ces internautes quotidiens et pour en moyenne 1 h 13 passée à surfer.
Enquête Cessim/IPSOS réalisée auprès de 607 médecins généralistes du 6 avril au 24 juillet 2016
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