Les cadres de santé et managers peuvent consacrer jusqu’à 80 % de leur temps de travail à la gestion des plannings. Complexité de l’articulation des différents agendas, risques d’erreur, nécessité de respecter le cadre réglementaire et les dispositions légales (horaires, récupération), besoins de soins, demandes spécifiques des équipes : le casse-tête est permanent. « Le planning, s’il est mal maîtrisé, peut devenir un irritant très fort, conduire à des instabilités et aggraver le temps dédié à cette tâche au détriment de la gestion des équipes », explique Matthieu Girier, directeur de la performance des ressources humaines au sein de l'Agence nationale de la performance sanitaire et médico-sociale (Anap). « La gestion des plannings reste une tâche très chronophage pour les cadres de santé, qui n’ont pas forcément un outil adapté. C’est une vraie charge mentale », abonde Eugénie Ramaut, cadre de santé aux Hospices civils de Lyon (HCL).
Face à ces difficultés fleurissent diverses solutions d’automatisation de gestion des plannings avec l’IA, qui aident à planifier les horaires des personnels et à construire un cycle de travail intégrant les contraintes existantes comme l’absentéisme ou des changements de dernière minute. « L’IA apprend en copiant le comportement du cadre et propose des plannings au plus proche des pratiques réelles », argumente Matthieu Guyot, chef de file IA au sein du pôle performance des RH de l’Anap.
Dans ce contexte, le 6 mars 2025 aura lieu à Paris le challenge « Plannings : prêts à affronter l’IA ? », organisé par l’Anap. À la demande de l’agence publique, la moitié des cadres devront élaborer des tableaux avec des logiciels sans IA, l’autre moitié des solutions mobilisant les algorithmes. Quatre éditeurs ont validé leur présence. Le jury évaluera les plannings en aveugle et les notera à partir des critères de respect de la réglementation, des maquettes organisationnelles et des contraintes des agents. Les résultats seront présentés au Salon infirmier le 26 mars. L’IA, mieux que l’intelligence humaine pour gérer les plannings ?
Ouverture du procès d’un ancien psychiatre de l’AP-HM jugé pour viols et agressions sexuelles sur quatre patientes
Affaire Le Scouarnec : premier mea culpa de l’Ordre des médecins qui exprime ses « profonds regrets »
Dr Jasmine Abdulcadir, gynécologue et Dina Bader, sociologue : « Il existe des parallèles solides entre excision et nymphoplastie »
Soins palliatifs : le gouvernement promet d’« intensifier les efforts » en 2025