Dans son rapport sur les banlieues remis jeudi dernier, Jean-Louis Borloo souligne que la protection de la santé de tous est « un droit encore trop théorique pour les habitants des quartiers ». Le non-remplacement des praticiens installés en quartiers prioritaires de la ville (QPV) partis à la retraite et la diminution du nombre de jeunes médecins souhaitant s’installer seuls « dans des contextes de tensions, d’agressivité et de surcharge de travail » occasionnent selon l’ancien ministre des problèmes d’accès aux soins dans les banlieues.
Des superstructures à la rescousse
Puisque l’exercice solitaire ne séduit pas la nouvelle garde, le rapport recommande la création de 200 centres et maisons de santé supplémentaires « dans ou à proximité des QPV ». Une fois ces établissements créés, il faut ensuite convaincre les jeunes praticiens d’y exercer. Pour cela, Jean-Louis Borloo propose notamment de permettre l’exercice à temps partiel de médecins ayant une activité principale ailleurs et de sensibiliser les étudiants à l’exercice dans les quartiers, via des stages.
Il suggère également d’instaurer des formations spécifiques – gestion des conflits, approche communautaire, approche interculturelle – lors des études de médecine.
Jean-Louis Borloo préconise également l'implantation de cabines de télémédecines dans les quartiers et l'installation de cabinets médicaux temporaires, notamment dans les maisons de services au public.
Des consultations de soins non programmés près des urgences
Pour pallier l’engorgement des services d’urgence, Jean-Louis Borloo souhaite la création à proximité de celles-ci de consultations de soins non programmés permettant d’accueillir les patients sans médecin traitant habituel ou disponible et dont les besoins relèvent de la médecine générale.
Enfin, le fondateur de l'UDI souhaite faire de la journée défense et citoyenneté, à laquelle tous les Français participent avant la majorité, un « rendez-vous majeur sur la santé, de dépistage et de vaccination ».
Transition de genre : la Cpam du Bas-Rhin devant la justice
Plus de 3 700 décès en France liés à la chaleur en 2024, un bilan moins lourd que les deux étés précédents
Affaire Le Scouarnec : l'Ordre des médecins accusé une fois de plus de corporatisme
Procès Le Scouarnec : la Ciivise appelle à mettre fin aux « silences » qui permettent les crimes