Alors que certains ont salué l'avancée, d'autres ont reproché à Marisol Touraine d'avoir posé des conditions à l'ouverture du don du sang aux homosexuels annoncée mercredi. En effet à partir du printemps prochain, les homosexuels pourront désormais donner leur sang, à condition de ne pas avoir eu de relations homosexuelles pendant un an, en attendant les résultats d'une étude sur les risques présentés par ces nouveaux donneurs. Plusieurs associations se sont élevées contre ces conditions, estimant que la mesure restait "discriminatoire" dans la mesure où elle ciblait des groupes à risques et non des pratiques à risques.
Un pas vers l'égalité totale
Dans une tribune publiée sur le Huffington Post, la ministre de la Santé se défend contre les critiques et affirme que cette mesure n'est qu'un point d'étape avant une "égalité totale". "À vous qui souhaitez aller plus loin, à vous qui souhaitez aller plus vite, je veux dire mon engagement à ne pas m'arrêter là", écrit-elle, précisant qu'elle partage "le projet que beaucoup d'entre vous défendent d'une égalité totale des critères du don entre homosexuels et hétérosexuels". "L'égalité de tous face au don. C'est vers ce but que nous tendons" a-t-elle ajouté.
Priorité à la sécurité du don
Marisol Touraine a justifié le choix du délai de 12 mois d'abstinence et expliqué : "c'est le délai au terme duquel nous sommes certains, d'après les éléments scientifiques dont nous disposons actuellement, que le niveau de risque est identique entre homosexuels et hétérosexuels". Et rappelle également que "la sécurité du don reste une priorité absolue" et que ce n'est qu'"en apportant toutes les garanties sur ce volet sanitaire, que nous nous donnons les meilleures chances d'enclencher et de faire accepter la convergence totale des critères du don". La réduction de ce délai ne sera envisagée qu'à l'issue d'une étude d'un an sur les risques présentés par ces nouveaux donneurs, selon les modalités annoncées mercredi.
Pour le don de plasma, les conditions seront en revanche les mêmes, dès le printemps prochain, que l'on soit homosexuel ou hétérosexuel.
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