Le ministre de la Santé François Braun s'est voulu rassurant sur l'avenir des centres de lutte contre le cancer et « sur la volonté qu'auraient certains de les faire disparaître » lors d'une conférence de presse organisée par Unicancer le 14 novembre dernier. Évoquant l'innovation qui permet à la lutte contre le cancer de faire des pas de géant, il mise sur l'investissement massif sur la prévention, la santé globale et les parcours de soins et de vie pour les malades. Et de prévenir : « Gardez l'investissement qui est le vôtre sur les questions hospitalo-universitaires. Ne retombons pas dans les querelles de chapelles. Continuons à construire des partenariats intelligents avec les CHU, les universités, [...] » Le ministre s'est félicité de la création de l'Agence de l'innovation en santé (voir notre brève du 3 novembre) qui aura les moyens du plan innovation santé 2030, soit 7 milliards d'euros, qui profiteront à la lutte contre le cancer. Parlons chiffres.
Réduire les cancers évitables
Le constat est que la prévention reste insuffisante, alors que 40 % des cas détectés sont dus à nos modes de vie. Les objectifs du gouvernement dans le cadre de la stratégie décennale sont de réduire le nombre de cancers évitables de 60 000 cas supplémentaires par an, sur un total de 150 000 cas. Pour y remédier, l'accent sera mis sur la lutte contre le tabac qui va se renforcer en augmentant les taxes du tabac à rouler par exemple. Les consultations aux âges clés de la vie (20-25 ans, 40-45 ans et 60-65 ans) seront prises en charge par l'assurance maladie sans avance de frais. Le focus sera mis également sur la vie après le cancer qui touche plus de 2 millions de personnes en Europe chaque année. Le forfait récemment créé pour un parcours global post-traitement aigu de la maladie facilitera l'accès des personnes en rémission à un soutien psychologique, diététique et pour une reprise de l'activité physique. Une disposition inscrite dans le PLFSS permettra aussi un meilleur remboursement des prothèses capillaires (voir notre brève). Côté recherche, les CLCC auront un rôle à jouer important, selon le ministre, afin d'améliorer les taux de survie à cinq ans des cancers de mauvais pronostic (poumon, pancréas, œsophage, foie…).
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