Grève des urgences : le mouvement parisien se propage dans le reste du pays

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Publié le 29/04/2019
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Crédit photo : Phanie

Après avoir fait tache d'huile dans les établissements franciliens, le mouvement de grève des urgences gagne désormais le pays. Une dizaine de services d'accueil des urgences (SAU) ont déposé en fin de semaine des préavis de grève locaux à Nantes, Mantes-la-Jolie, Aix-en-Provence, relate le syndicat SUD, mais aussi à Lyon (La Croix-Rousse) donnant au mouvement entamé à l'hôpital Saint-Antoine (AP-HP) le 18 mars une dimension nationale.

« Comment peut-on passer de 5 à 23 services en grève en l'espace de dix jours si ce n'est par le partage d'un constat national sur les conditions de travail et d'accueil dégradées ? », écrit le collectif inter-urgences, créé à l'occasion par des paramédicaux pour protester contre l'insécurité de leurs conditions de travail et le manque de moyens humains et financiers. La pétition lancée au commencement du mouvement recueille aujourd'hui plus de 12 000 signatures, c'est trois fois plus qu'il y a dix jours.

Manque de lits

À Strasbourg par exemple, un préavis de grève a été déposé ce lundi 29 avril à minuit et jusqu'au mardi matin aux urgences du Nouvel hôpital civil et de l'hôpital de Hautepierre, à l'initiative du syndicat Force ouvrière Hôpitaux universitaires de Strasbourg (FO-HUS) et de l'Association des médecins urgentistes de France (AMUF).

Les grévistes dénoncent « une situation devenue intenable » et réclament la reconnaissance de la pénibilité du travail par une revalorisation salariale ainsi que l'augmentation du nombre de lits aux urgences. « Lundi 22 avril, nous avons comptabilisé 250 passages aux urgences du Nouvel hôpital civil et de Hautepierre. Neuf personnes sont restées bloquées dans les véhicules de secours faute de place », raconte Christian Prud’homme, secrétaire général de FO HUS, à France 3 Grand est.

Soutiens de tous bords

L'effet de contagion a été salué par plusieurs personnalités proches de La France insoumise, comme l'ex-interne et militante Sabrina Ali Benali, l'écrivain Édouard Louis ou le comédien et musicien Yvan Le Bolloc'h.


Source : lequotidiendumedecin.fr