À l’occasion des cinq ans des IHU, le président de la République, Marisol Touraine et Thierry Mandon, secrétaire d’État à la Recherche ont tenté de tirer un premier bilan et de tracer l’avenir des instituts hospitalo-universitaires. Ils ont évoqué avec quelques médecins hospitalo-universitaires et des industriels, les travaux actuels de Didier Raoult, qui traite l’antibiorésistance, d’Alain Fischer qui soigne des enfants atteints de déficits immunitaires grâce à la thérapie génique, de Jacques Marescaux, acteur de la chirurgie du futur, de Michel Haissaguerre qui prend en charge de l’arythmie cardiaque, de Bertrand Fontaine qui travaille sur les maladies neurodégénératives et de Karine Clément qui a révélé le rôle de la flore intestinale dans les maladies cardio-vasculaires.
Santé = Économie
Les responsables politiques ont souligné que l’innovation en santé était liée à l’économie française. Ils ont dit en faire une priorité politique. Une vingtaine de start-up sont déjà issues des six IHU. Les IHU ont été à l’origine de plus de 7 500 publications scientifiques. Plus de 700 projets de recherche et développement de 1 200 essais cliniques ont été menés avec des industriels. La ministre de la Santé a rappelé que l’IHU se distingue par l’expertise de ses chercheurs en matière de recherche fondamentale et translationnelle. Le Chu apporte ses soignants, ses chercheurs, ses personnels et met à disposition des terrains, des locaux et des plateaux techniques. Ces interactions fondent un binôme IHU-Chu. La ministre actuelle de la Santé, cependant, a dit regretter que son ministère ait été placé en dehors de ce dispositif. Une pierre lancée dans le jardin du précédent gouvernement. Elle souhaite s’y impliquer en voulant corriger « une malfaçon d’origine » et en faisant évoluer la gouvernance. Il s’agit de permettre au ministère de la Santé de participer au pilotage des binômes.
Inspection
Aussi, une mission de l’inspection générale des affaires sociales (IGAS) et de l'Inspection générale de l'administration de l'éducation nationale et de la recherche (IGAENR) a été déclenchée. Afin de proposer un modèle médico-économique et de gouvernance pour les binômes CHU/IHU. Il conviendra, a ajouté la ministre, « d’analyser les modalités financières et juridiques d’articulation dans le domaine des soins, de la recherche clinique, et de l’accès aux innovations, dont le financement relève de l’assurance maladie ». Pour sa part, François Hollande a souhaité qu’il y ait une grande proximité entre les industriels et les hôpitaux. La santé profitera, a-t-il dit, du troisième plan d’investissement d’avenir lancé cette année.
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