Quelle est l'originalité de votre liste ?
Nous proposons un renouvellement de l'équipe dirigeante du SMPS avec des idées modernes et rénovées tenues par des responsables qui ont fait leurs preuves dans leurs établissements au sein du SMPS et en régions. Nous porterons une nouvelle doctrine.
Quelle est cette nouvelle doctrine ?
D'abord au sein de l'équipe qui se présente, nous avons volontairement mis en place des binômes DH-D3S-DS-ingénieurs-cadres administratifs-cadres de santé sur toutes les catégories de managers de santé alors que jusqu'à présent les listes de notre syndicat étaient constituées en très grande majorité de directeurs d'hôpitaux. Pourquoi cette nouvelle stratégie ? Car nous pensons que les politiques de santé concernent toutes les catégories de professionnels de santé. Ce travail collectif a été insuffisamment mené dans les années précédentes. Nouveauté, en plus de notre liste, nous avons intégré deux manageurs médicaux (une présidente de CME, une cheffe de pôle territoriale) même si juridiquement les statuts du SMPS ne le permettent pas. Une fois élus, nous procéderons à ce changement. Une de nos forces supplémentaires est que nous avons intégré à notre liste les membres de l'ancienne équipe nationale les plus investis et les plus actifs. Je pense notamment à Catherine Latger et Jean-Marc Novak.
Sur le fond, quelles sont les réformes que vous proposez ?
Nous avons travaillé sur un programme de renouveau pragmatique depuis fin mai-début juin.
Le premier pilier sera des conditions d'exercice apaisées pour l'ensemble des managers de santé. Concrètement, nous sommes en faveur de la reconnaissance d'un quatuor de direction (qui sera placé sous l'autorité du chef d'établissement ou du GHT) à la tête des GHT ou des établissements. A côté du chef d'établissement, il y aura le coordonnateur général des soins (qui devra être reconnu statutairement comme n'importe quel autre directeur adjoint), le directeur d'établissements sanitaires et sociaux (D3S) et le manageur médical. Sur ce sujet, nous sommes en faveur d'une transposition des grilles des DH au profit des directeurs de soins et des directeurs d'établissements sanitaires et sociaux. Concernant la prime de fonctions résultats (PFR), nous demandons des PFR similaires entre les trois corps et adaptée selon le niveau de responsabilité. Nous souhaitons aussi une revalorisation des fonctions des manageurs médicaux dont l'engagement et les responsabilités doivent être reconnus.
Quel est le deuxième pilier de votre programme ?
Deuxième pilier, les fonctions de manageurs doivent embrasser nos territoires. Alors que les ARS sont très compétentes sur les missions de santé publique et d'inspection, nous souhaitons que celles dédiées à l'animation hôpital-ville-ESMS, aux autorisations de soins sur un territoire, soient confiées aux GHT qui sont les plus à même de coordonner les actions des acteurs sur un territoire. On l'a d'ailleurs vu durant la crise Covid : les acteurs de la crise sur les territoires ont été coordonnés par les manageurs hospitaliers. Car dans la vraie vie cette mission est déjà exercée. L'expertise et les ressources concrètes se trouvent dans nos établissements, au plus proches du terrain. Ce qui nous permettra de reconnaître statutairement l'exercice territorial et les primes qui vont avec. Autre conséquence, les D3S doivent se voir confier la mission d'animation du lien ville-hôpital-ESMS insuffisamment reconnus dans les territoires à ce jour. Enfin, les ingénieurs hospitaliers doivent bénéficier du grade de directeur technique ; dans les autres fonctions publiques (nationale, territoriale), ce statut existe déjà.
Le Ségur a-t-il oublié les managers de santé ?
Évidemment nous le déplorons : le Ségur n'a réglé aucun problème des manageurs de santé, y compris des directeurs d'hôpitaux. En revanche il a permis des avancées pour l'ensemble de nos collègues hospitaliers, ce qui est une bonne chose. Ainsi, le troisième pilier que nous proposons n'a pas été traité non plus par le Ségur. Il s'agit d'une revalorisation au juste niveau des cadres hospitaliers (cadres administratifs, cadres techniques, ingénieurs, techniciens, cadres de santé). En effet, et c'est inacceptable (!), un cadre hospitalier gagne en moyenne 400 euros brut de moins que ses homologues de la fonction publique territoriale et de la fonction publique d'État. Certes cela vient de la notion de sacrifice ("vocation" aujourd'hui) liée à l'hospice d'antan. Mais cela ne fonctionne plus : pourquoi le fait de gérer les travaux d'un hôpital doit entraîner une sous-valorisation par rapport à quelqu'un qui remplit la même tâche au sein de l'État ou d'une collectivité territoriale ? Résultat, l'attractivité de ces métiers est bloquée, alors qu'ils ont plus de responsabilité que leurs homologues mais moins de reconnaissance dans les autres fonctions publiques.
Le quatrième pilier est la revalorisation du SMPS qui a trop mis de côté ces dernières années le soutien aux adhérents et le service d'expertise à travers des bases de données qu'il faut développer. Surtout nous devons décentraliser notre structure et confier des budgets à nos organes régionaux afin que ceux-ci puissent mener des actions.
24-25 septembre : Intervention aux journées ADH
28 septembre : Dijon
29 septembre : Aix-en-Provence, 10h à 12h + visio avec la Corse.
5 octobre : Arras
6 octobre : Angers 16h30-18h30
13 octobre : Lyon 12h -14h30
14 octobre : Toulouse 10h-12h
En cours de programmation : La Bretagne, Ile-de-France, Normandie, Nouvelle Aquitaine, Outre-mer.
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