Gestion de la crise Covid

La Cour des comptes adresse un bon point à la Polyclinique Bordeaux Nouvelle Aquitaine

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Publié le 12/05/2022

Crédit photo : BURGER/PHANIE

« L'établissement s'est rapidement adapté en augmentant son nombre de lits, de réanimation, en installant une unité de médecine Covid, et en étoffant les équipes de soins. » Ce premier constat a été établi par la chambre régionale des comptes pour le premier établissement de la région Nouvelle Aquitaine, la Polyclinique Bordeaux Nouvelle Aquitaine (retrouvez son rapport ici). Deuxième acteur girondin derrière le Chu de Bordeaux, il représente le tiers du marché de ce dernier. C'est aussi un partenaire important dans la gestion des urgences et des événements exceptionnels. Mais alors que comme tous les établissements privés il est classé au niveau 3 de recours en cas de déclenchement du plan Orsan, il a en fait fonctionné comme un établissement de niveau 1 durant la crise Covid. Ainsi, en mars et avril 2020, la clinique a reçu 781 cas dont 176 positifs. La moitié de ces séjours a nécessité une prise en charge soit en réanimation (11 %), soit en soins intensifs (3 %), soit en surveillance continue (24 %). Mais au final, sur 6 mois, ce sont seulement 4 % des séjours produits par la clinique qui ont été répertoriés Covid (soit 986 séjours, dont seulement 232 confirmés). La Cour des comptes établit un parallèle entre la première vague et la deuxième. Lors du premier confinement, la déprogrammation a été « massive et totale », ce qui a aidé à accueillir l'ensemble des cas Covid et a suscité l'adhésion de tous les acteurs. Cela ne fut pas du tout le cas de la seconde vague, avec une déprogrammation progressive. Le retard d'activité des mois de mars et avril a été en partie compensé en juin et juillet, hormis en cardiologie interventionnelle et cancérologie, ce qui fait craindre des retards de diagnostic (mais pas de prise en charge). Enfin, un autre point positif a été adressé par les sages à l'ARS considérée comme un « facilitateur » et au Chu de Bordeaux qui a joué un rôle d'« organisateur ». Mais, s'interrogent les sages, quel acteur sera l'« arbitre » effectif durant cette crise sanitaire qui se prolonge dans le temps ?