À son tour, l'Académie des sciences condamne les propos tenus la semaine dernière par le Pr Luc Montagnier lors d'une conférence de presse au cours de laquelle il s'était opposé à l'extension de l'obligation à 11 vaccins des enfants de moins de deux ans, qui doit entrer en vigueur au 1er janvier 2018.
L'institution présidée par Sébastien Candel apporte « son soutien aux Académies nationales de médecine et de pharmacie dans leur condamnation des allégations des Prs Joyeux et Montagnier relatives à des risques liés aux vaccins, allégations qui sont sans fondements scientifiques ».
Par le biais d'une tribune, une centaine de confrères du virologue et prix Nobel de médecine en 1983 expriment « leur refus de considérer Luc Montagnier comme un des leurs ».
Une centaine de signataires
Parmi la centaine de signataires figurent notamment les Prs Patrick Berche (ex-doyen de la Faculté de médecine Paris-Descartes), Laurent Degos (ancien président de la HAS), Alain Fischer (président de la concertation citoyenne sur la vaccination), Claude Huriet, Claude Jaffiol (président de l'Académie de médecine), Jean-François Mattei (ex-ministre de la Santé), Patrice Queneau (doyen de la faculté de médecine de Saint-Étienne) ou encore Alfred Spira (conseiller santé de Benoît Hamon pendant la campagne présidentielle).
« Nous, académiciens des sciences et/ou académiciens de médecine, ne pouvons
accepter d'un de nos confrères qu'il utilise son Prix Nobel pour diffuser, hors du champ de ses compétences, des messages dangereux pour la santé, au mépris de l'éthique qui doit présider à la science et à la médecine », écrivent les signataires.
L'Académie des sciences demande donc « aux deux académies dont le Pr Montagnier est membre de lui adresser un ferme rappel à l'ordre ».
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