Édouard Philippe a présenté vendredi une stratégie sur cinq ans visant à « rattraper le retard » de la France en matière d'autisme. 344 millions d'euros lui seront alloués. « Mon ambition est que les personnes autistes soient acceptées dans leurs différences et qu'elles soient reconnues pour leurs compétences », a déclaré le Premier ministre, en présence notamment d'Agnès Buzyn et de la secrétaire d'État auprès du Premier ministre chargée des personnes handicapées, Sophie Cluzel.
Les professionnels de la petite enfance sensibilisés
L'un des objectifs de la stratégie présentée vendredi est de dépister plus tôt l'autisme chez l'enfant. « Plus on agit tôt, plus on peut diminuer le risque de surhandicap. Ce qui manque en France c’est d’agir tôt avant que le diagnostic ne soit posé », expliquait vendredi matin Sophie Cluzel dans la matinale de France Inter.
Pour cela, les professionnels de la petite enfance seront sensibilisés au repérage des écarts de développement chez les très jeunes enfants, afin de les orienter vers les médecins généralistes ou les pédiatres dès les premiers signes.
Actualisation des connaissances
Les connaissances des omnipraticiens devront quant à elles être mises à jour. « Il faut reformer les médecins généralistes, les pédiatres, tous les acteurs de premier niveau qui sont en contact avec les familles, surtout celles qui ont des bébés pour qu’on puisse alerter s’il y a des signes de différences de développement et ainsi agir précocement », a déclaré Sophie Cluzel au micro de France Inter.
Afin que les recommandations de bonnes pratiques de la Haute autorité de Santé (HAS) soient mieux connues et appliquées, l'exécutif prévoit ainsi d'« investir massivement dans la formation des professionnels intervenant auprès des personnes autistes ».
Le plan introduit également une innovation : la création, à partir du 1er janvier 2019, d'un « forfait d'intervention précoce » de prise en charge par l'Assurance maladie des séances avec des thérapeutes (psychomotriciens, ergothérapeutes, neuropsychologues…), dès les premiers troubles détectés et avant le diagnostic officiel.
Avec AFP
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