Le président de la République, a reçu ce mardi à l'Élysée les fédérations de complémentaires santé de la FNMF (mutuelles), de la FFSA (assureurs) et du CTIP (institutions de prévoyance), ainsi qu'une vingtaine de patrons de grands groupes du secteur en présence de la ministre de la Santé et de celui de l'Économie.
Le chef de l'État les a invités à modérer leurs tarifs, comme il l'a fait la semaine dernière avec les banques, dans le cadre des gestes destinés à apaiser les « gilets jaunes » et à leur redonner du pouvoir d'achat.
Le président de la République a également demandé des « engagements supplémentaires » aux mutuelles, assurances, instituts de prévoyance pour que le coût de la santé pèse moins sur les ménages. Il les a exhortés à « prendre leur part à l’effort national » en maîtrisant leurs frais de gestion dans les années à venir et en étant plus transparents dans leur communication aux clients sur ses frais, mais aussi en prenant des « mesures concrètes, sous 48h, pour le pouvoir d’achat de leurs assurés en 2019 ». « La résiliation sans frais d’un contrat d’assurance santé à tout moment, après un an de contrat effectif, sera rendue possible », a par ailleurs annoncé l'Élysée dans un communiqué publié à l'issue de cette rencontre.
La semaine dernière, Agnès Buzyn avait accusé certaines mutuelles ayant augmenté leurs tarifs en 2019 au prétexte du « reste à charge zéro » de « saboter » la réforme qui vise à mettre en place par étapes jusqu'en 2021 le remboursement intégral de certaines lunettes, prothèses dentaires et audioprothèses.
Pour le respect des engagements
La ministre de la Santé, a rappelé ce mardi aux complémentaires santé leurs « engagements », en particulier celui de ne pas utiliser cette réforme pour justifier des hausses de prix. « En aucun cas cette réforme ne peut impacter l'année prochaine le coût des complémentaires et donc les tarifs », a une nouvelle fois déclaré Agnès Buzyn à l'issue d'une réunion avec les fédérations des assureurs, des mutuelles et des institutions de prévoyance.
« Ils n'ont aucune raison de le faire (augmenter les tarifs, NDLR) et tout le monde est d'accord là-dessus », a ajouté Agnès Buzyn.
Mme Buzyn leur a aussi « demandé de rappeler les engagements qu'ils avaient pris vis-à-vis des Français », rappelant que la réforme « représente au total 0,14 % de leur chiffre d'affaires », contre 20 % pour leurs frais de gestion, « sur lesquels ils peuvent faire un effort d'efficience ».
Avec AFP
Article mis à jour mercredi 19 décembre à 11h30
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